Saints Pierre et Paul, piliers de l’Eglise


Pierre et Paul, tympan de l’église de Sigosleim, Haut Rhin, 12e siècle

L’église saint Pierre saint Paul de Sigolsleim

L’église saint Pierre saint Paul de Siglsleim date du 12e siècle ; elle a été construite sur une église du 9e siècle dont elle a gardé une partie des fondations du chœur circulaire. Elle fut très endommagée pendant les bombardement de 1944-45 et fut restaurée dans les années 50.

Sa façade de type «italien » reflète sa structure intérieure.

Son portail concentre toute la décoration.

Le tympan : le Christ et Pierre et Paul


Sur le tympan est représenté le Christ en majesté, de face, assis sur son trône. Il est auréolé. De ses grands yeux il accueille les fidèles qui rentrent dans l’église. Ses bras sont grands ouverts, levés vers le ciel. Il tient dans ses mains, d’une part deux clés symbole du pouvoir donné de lier et de délier, qu’il tend vers saint Pierre représenté sur sa droite, et de l’autre main il donne le Livre, support du message à annoncer, à saint Paul qui le prend.

Les deux apôtres sont également représentés de face. Pierre a une main sur le cœur et l’autre retient une clé. Paul tient de sa main gauche une croix.

Ils sont entourés de deux donateurs,  l’un tendant une bourse et l’autre un fût de vin.

Le tympan : les évangélistes


Le linteau est orné de cinq médaillons figurant l’agneau pascal entouré des symboles des évangélistes, un lion pour Marc, un aigle pour Jean, un homme pour Matthieu et un taureau pour Luc.

Le texte biblique

Lecture du Psaume 18
Les cieux proclament la gloire de Dieu, le firmament raconte l’ouvrage de ses mains.

Le jour au jour en livre le récit et la nuit à la nuit en donne connaissance.

Pas de paroles dans ce récit, pas de voix qui s’entende;

mais sur toute la terre en paraît le message et la nouvelle, aux limites du monde. Là, se trouve la demeure du soleil :

tel un époux, il paraît hors de sa tente, il s’élance en conquérant joyeux.

Il paraît où commence le ciel, il s’en va jusqu’où le ciel s’achève : rien n’échappe à son ardeur.

La loi du Seigneur est parfaite, qui redonne vie ; la charte du Seigneur est sûre, qui rend sages les simples.

Les préceptes du Seigneur sont droits, ils réjouissent le coeur ; le commandement du Seigneur est limpide, il clarifie le regard.

La crainte qu’il inspire est pure, elle est là pour toujours ; les décisions du Seigneur sont justes et vraiment équitables :

plus désirables que l’or, qu’une masse d’or fin, plus savoureuses que le miel qui coule des rayons.

Aussi ton serviteur en est illuminé ; à les garder, il trouve son profit. *

Qui peut discerner ses erreurs ? Purifie-moi de celles qui m’échappent.

Préserve aussi ton serviteur de l’orgueil : qu’il n’ait sur moi aucune emprise. Alors je serai sans reproche, pur d’un grand péché.

Accueille les paroles de ma bouche, le murmure de mon coeur ; qu’ils parviennent devant toi, Seigneur, mon rocher, mon défenseur !

PS 18

Commentaire

Hymne de Paulin d’Aquilée (+806),

Depuis les temps les plus anciens l’Eglise de Rome célèbre la solennité des grands Apôtres Pierre et Paul comme une unique fête le même jour, le 29 juin. A travers leur martyre, ils sont devenus frères ; ensemble ils sont les fondateurs de la nouvelle Rome chrétienne.

Paulin d’Aquilée (+806), écrivain de grand talent a composé plusieurs hymnes pour la liturgie, le plus connu étant « Ubi caritas et amor, Deus ibi est ». Pour la fête des saints Pierre et Paul, il a écrit l’hymme pour les vêpres : “O Roma felix »

HYMNE : Le jour de l’anniversaire des saints apôtres Pierre et Paul.

Heureux dans toutes les fêtes du monde, les piliers
des Apôtres brillent d’enthousiasme
Bienheureux Pierre, très saint Paul,
que le Christ a gracieusement consacré par son sang :
il a établi princes des Églises.


Ce sont les deux oliviers devant le Seigneur,
Et les chandeliers rayonnants de lumière :
Deux splendides luminaires du ciel,
défont puissamment les liens des pécheurs :
Ils ouvrent les portes de l’Olympe aux fidèles


Ils ont le pouvoir de fermer les trônes célestes
par leur parole : d’ouvrir les seuils brillants
du ciel au-dessus des hautes étoiles :
Leurs langues sont devenues les clés du ciel.
Elles repoussent les larves au-delà des limites du monde.


Le bienheureux Pierre,
sur l’ordre du Christ, a miraculeusement brisé les pièges des chaînes.
Gardien du bercail, maître de l’Église,
pasteur du troupeau, protecteurs des brebis ,
il repousse la rage brutale des loups.


Tout ce qu’il enchaîne sur terre
sera fermement lié dans les étoiles :
et tout ce qu’il délie volontairement sur terre
sera délié aux rayons du ciel.
À la fin du monde, il sera le juge du monde.


Paul n’est pas différent, ce maître des Gentils,
temple très sacré de l’élection,
dans la mort, partenaire de la couronne.
Que les lampes et la gloire de l’Église
brillent de mille feux dans le monde lumineux.


Ô heureuse Rome, qui
est pourpre du sang précieux de tant de princes !
Tu surpasses toute la beauté du monde,
non par tes louanges, mais par les mérites des saints,
que tu as massacrés par des épées sanglantes.


Vous donc, glorieux martyrs,
Bienheureux Pierre, bienheureux Paul, lys du monde :
Soldats triomphants de la
cour céleste, Par vos prières d’amour,
protégez-nous de tous les maux : portez-nous au-dessus des cieux.40


Gloire à Dieu pour un siècle infini,
À toi, ô Fils, soient la gloire et la domination.
Honneur, puissance et au Saint-Esprit.
Que le salut soit à la Trinité seule,
À travers les siècles des siècles. Amen.

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