Nativité de Jean Baptiste




Jésus apocalyptique, cathédrale saint Magnus, Agnani, Italie, 13e siècle

La cathédrale d’Agnani

La cathédrale d’Agnani (petite ville en Italie centrale) a été érigée entre1072 et 1105, date où elle a été consacrée par le Pape Pascal II.

Elle abrite une crypte, surnommée la chapelle Sixtine du Moyen Age, car elle est entièrement décorée de fresques datant du 13e siècle. Elles illustrent des scènes bibliques, depuis la Création jusqu’à l’Apocalypse, ainsi que des figures symboliques, d’une incontestable beauté.

Jésus apocalyptique

La représentation que nous avons ici se lit en lien direct avec le livre de l’Apocalyse au chapitre 1 :

«  Je me retournai pour regarder quelle était cette voix qui me parlait.
M’étant retourné, j’ai vu sept chandeliers d’or,  et au milieu des chandeliers un être qui semblait un Fils d’homme, revêtu d’une longue tunique, une ceinture d’or à hauteur de poitrine ;

 sa tête et ses cheveux étaient blancs comme la laine blanche, comme la neige, et ses yeux comme une flamme ardente ;

 ses pieds semblaient d’un bronze précieux affiné au creuset, et sa voix était comme la voix des grandes eaux ;

 il avait dans la main droite sept étoiles ; de sa bouche sortait un glaive acéré à deux tranchants. Son visage brillait comme brille le soleil dans sa puissance.

Ap 1, 12-16

L’épée à double tranchant


L’auteur de la lettre aux Hébreux explique l’épée qui sort de la bouche de Jésus : « Elle est vivante, la parole de Dieu, énergique et plus coupante qu’une épée à deux tranchants ; elle va jusqu’au point de partage de l’âme et de l’esprit, des jointures et des moelles ; elle juge des intentions et des pensées du cœur ». (4, 12),

Jean Baptiste


C’est bien la parole que transmet Jean-Baptiste, selon ce qu’annonçait le prophète Isaïe : « il a fait de ma bouche une épée tranchante …et une lumière pour les nations ».

Le texte biblique

Lecture du livre d’Isaïe (Is 49, 1-6)

Écoutez-moi,
îles lointaines !
Peuples éloignés, soyez attentifs !
J’étais encore dans le sein maternel
quand le Seigneur m’a appelé ;
j’étais encore dans les entrailles de ma mère
quand il a prononcé mon nom.
Il a fait de ma bouche une épée tranchante,
il m’a protégé par l’ombre de sa main ;
il a fait de moi une flèche acérée,
il m’a caché dans son carquois.
Il m’a dit :
« Tu es mon serviteur, Israël,
en toi je manifesterai ma splendeur. »
Et moi, je disais :
« Je me suis fatigué pour rien,
c’est pour le néant, c’est en pure perte
que j’ai usé mes forces. »
Et pourtant, mon droit subsistait auprès du Seigneur,
ma récompense, auprès de mon Dieu.
Maintenant le Seigneur parle,
lui qui m’a façonné dès le sein de ma mère
pour que je sois son serviteur,
que je lui ramène Jacob,
que je lui rassemble Israël.

Oui, j’ai de la valeur aux yeux du Seigneur,
c’est mon Dieu qui est ma force.
Et il dit :
« C’est trop peu que tu sois mon serviteur
pour relever les tribus de Jacob,
ramener les rescapés d’Israël :
je fais de toi la lumière des nations,
pour que mon salut parvienne
jusqu’aux extrémités de la terre. »

(Is 49, 1-6)

Commentaire

Psaume 44 (2-5)

D’heureuses paroles jaillissent de mon coeur quand je dis mes poèmes pour le roi d’une langue aussi vive que la plume du scribe !

Tu es beau, comme aucun des enfants de l’homme, la grâce est répandue sur tes lèvres : oui, Dieu te bénit pour toujours.

 Guerrier valeureux, porte l’épée de noblesse et d’honneur !

Ton honneur, c’est de courir au combat pour la justice, la clémence et la vérité.

Ta main jettera la stupeur, les flèches qui déchirent ; sous tes coups, les peuples s’abattront, les ennemis du roi, frappés en plein coeur.

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