En lien avec l'Institut Catholique de Paris et la Conférence des Évêques de France
Dilexit nos (3), les gestes et les paroles d’amour de Jésus
Van Gogh, 1853-1890, La nuit étoilée , détail, 1888, musée d’Orsay
Un ciel étoilé
Qui d’entre nous n’a jamais rêvé sous un ciel étoilé, interrogatif du comment, du pourquoi, en admirant la multiplicité des astres qui brillent ? On ne peut les compter, on ne peut toutes les nommer, Le prophète Isaïe explique que Dieu lui, les connaît toutes, comme il connaît tous les hommes sur la terre.
Les nocturnes de Van Gogh
Dès son arrivée à Arles, le 8 février 1888, la représentation des “effets de nuit” constitue une préoccupation constante pour Van Gogh.
Après plusieurs réalisations il réalise cette version de la nuit étoilée où il peint de ciel étoilé au-dessus du pont qui enjambe le Rhône.
Le ciel
Le ciel est sombre, les bleus dominent, bleu de Prusse, outremer ou cobalt.
Le peintre transcrit magnifiquement les couleurs qu’il perçoit dans l’obscurité. Les étoiles scintillent comme des pierres précieuses.
On s’est posé la question : les étoiles représentées sont-elles disposées au hasard, ou bien correspondent-elles à une configuration réelle du ciel nocturne ? Il semble aujourd’hui admis que, passionné d’astronomie et attentif aux études des constellations qui fleurissent à l’époque, Van Gogh ait cherché à représenter un ciel réel, et non pas imaginaire.
Les étoiles
Le ciel que nous voyons ici, est parsemé d’étoiles : la Grande Ourse, avec ses sept points lumineux, est parfaitement reconnaissable.
Des astronomes qui ont reconstitué l’état du ciel en septembre 1888 confirment la présence de cette constellation à cette date. .
Même si le peintre s’inspire du motif, il cherche surtout à représenter ce qu’il ressent.
Les étoiles peintes par l’artiste sont comme des évocations de la puissance et du réconfort divins.
Lecture du livre d’Esaïe (Is 40, 25-41 )
À qui pourriez-vous me comparer,
qui pourrait être mon égal ?
— dit le Dieu saint.
Levez les yeux et regardez :
qui a créé tout cela ?
Celui qui déploie toute l’armée des étoiles,
et les appelle chacune par son nom.
Si grande est sa force, et telle est sa puissance
que pas une seule ne manque.
Jacob, pourquoi dis-tu,
Israël, pourquoi affirmes-tu :
« Mon chemin est caché au Seigneur,
mon droit échappe à mon Dieu » ?
Tu ne le sais donc pas, tu ne l’as pas entendu ?
Le Seigneur est le Dieu éternel,
il crée jusqu’aux extrémités de la terre,
il ne se fatigue pas, ne se lasse pas.
Son intelligence est insondable.
Il rend des forces à l’homme fatigué,
il augmente la vigueur de celui qui est faible.
Les garçons se fatiguent, se lassent,
et les jeunes gens ne cessent de trébucher,
mais ceux qui mettent leur espérance dans le Seigneur
trouvent des forces nouvelles ;
ils déploient comme des ailes d’aigles,
ils courent sans se lasser,
ils marchent sans se fatiguer.
Is 40, 25-41
Le Seigneur rend force à l’homme fatigué
Le chapitre 40 d’Isaïe est le premier du Deuxième livre d’Isaïe , il rappelle aux exilés à bout de souffle « voici votre Dieu » source d’espérance et de renouveau.
Les exilés reprochent à Dieu d’être resté silencieux. Pourtant Dieu reste proche de son peuple, il le nomme Jacob, Israël avec tendresse.
Le Dieu Saint pose la question à son peuple « à qui donc pouvez vous me comparer ?
Le Seigneur créateur ne faiblit pas , ne se lasse pas , il communique sa force à celui qui est épuisé, à celui qui est faible
Ces bienfaits du Seigneur font écho au cantique d’Anne ou au Magnificat de Marie.
Diexit nos (3) : Des gestes et des paroles d’amour
Les gestes
Le Christ a manifesté son amour pour les hommes par des gestes. Nous le découvrons en le voyant agir dans la manière dont il traite chacun de nous même si nous avons du mal à la percevoir. C’est dans les Évangiles que nous le constatons.
Il s’est fait proche de nous dans les choses les plus simples de notre existence, il est l’Emmanuel, Dieu avec nous
Il est toujours ouvert à de nouvelles rencontres, Samaritaine, Nicodème, la femme adultère qu’il ne condamne pas etc..
Quand il guérit une personne , il, s’en approche, le touche, Le Seigneur connaît la belle science des caresses
Jésus appelle à faire confiance malgré les mensonges,, les agressions, … « n’aie pas peur »
Le regard
Jésus rencontre l’autre par un profond regard (jeune homme riche), il pénètre au plus profond de notre être. Jésus est attentif à chacun, ses préoccupations, ses souffrances (Jésus voit la foule fatiguée). Ainsi Jésus est capable de reconnaître chaque bonne intention, chaque bonne petite action (la veuve, le centurion), même si nos proches ne les voient pas.
Les paroles
Jésus appelle « demeurez en moi »
Ses paroles n’éliminent pas les sentiments, elles révèlent en certaines occasions un amour passionné qui souffre pour nous, peut aller jusqu’à pleurer (Jésus pleure sur Jérusalem, à la mort de Lazare, lors de son agonie)
Tout cela révèle l’amour ; saint Paul, cherchant les mots justes pour expliquer sa relation au Christ, écrit :« il s’est livré lui-même pour moi » (Ga 2,20). Telle est sa plus grande conviction : se savoir aimé.
Retrouvez le Cours en ligne sur la lecture du livre d’Isaïe