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Centre d'enseignement de théologie à distance

Avent, Dilexit nos (2), qu’est-ce que le cœur ?

Yves, moine de Saint-Denis (auteur) , Vie de saint Denis , Arrivée de saint Denis aux portes de Paris | 1317 © Bibliothèque nationale de France.

Recueil de la vie de saint Denis

Ce recueil de la vie de saint Denis a été écrit par le moine Yves de saint Denis au 14e siècle.

Le luxe et la qualité extrême du cycle de peinture aux coloris vifs et variés prouvent bien que ce manuscrit avait une destinée royal

Les peintures placées en vis à vis du texte sont organisées en deux registres, l’un consacré à la vie du saint, l’autre à des scènes de la vie quotidienne à Paris au début du 14ème siècle, retraçant en particulier l’activité artisanale autour de la Seine, où cabotent bateaux de pêche et de transport, et sur les ponts, où bateleurs et charrettes de toutes sortes se croisent devant les boutiques. 

La ville forte

Sur cette enluminure, Saint-Denis, représenté en évêque, entre dans Paris à travers une porte monumentale (mais guère plus haute que lui). Il est accompagné d’une foule nombreuse dont tous les personnages sont auréolés.

Sur la Seine en contrebas, les pêcheurs, pourtant plus proches, figurent en plus petit.

Lecture du livre d’Esaïe (Is 26, 1-6)

En ce jour-là, ce cantique sera chanté
dans le pays de Juda :
Nous avons une ville forte !
Le Seigneur a mis pour sauvegarde
muraille et avant-mur.
Ouvrez les portes !
Elle entrera, la nation juste,
qui se garde fidèle.
Immuable en ton dessein, tu préserves la paix,
la paix de qui s’appuie sur toi.
Prenez appui sur le Seigneur, à jamais,
sur lui, le Seigneur, le Roc éternel.
Il a rabaissé ceux qui siégeaient dans les hauteurs,
il a humilié la cité inaccessible,
l’a humiliée jusqu’à terre,
et lui a fait mordre la poussière.
Elle sera foulée aux pieds,
sous le pied des pauvres,
les pas des faibles.

Is 26, 1-6

Le Royaume de Juda est anéanti dans sa chute en 587, et le retour d’exil qui se dessine redevient le lieu privilégié de la rencontre entre Dieu et son peuple ; c’est alors le pays tout entier qui laisse jaillir le chant d’action de grâce au Dieu qui sauve.

Tout le cantique est au futur, et pourtant il chante la présence effective du salut donné par Dieu. Il chante sa protection à la nation juste, celle qui reste fidèle, fondée sur lui.

La paix construite par Dieu est l’inverse du chaos de la ville orgueilleuse. Dieu est le Roc sur lequel on peut fonder une véritable espérance, le Psalmiste peut inviter à la confiance.


Lecture de l’encyclique Dilexit nos

I. L’importance du coeur

On utilise souvent le symbole du cœur pour parler de l’amour de Jésus-Christ. Certains se demandent si cela a encore un sens aujourd’hui.

Quelle compréhension avons-nous du “cœur” ?

Depuis l’Antiquité [est reconnue] l’importance de considérer l’être humain non pas comme une somme de diverses facultés, mais comme un ensemble âme-corps avec un centre unificateur qui donne à tout ce que vit la personne un sens et une orientation.

La Bible affirme que « vivante, en effet, est la parole de Dieu, efficace […] elle peut juger les sentiments et les pensées du cœur » (He 4, 12). Le cœur est le lieu de la sincérité où l’on ne peut ni tromper ni dissimuler.

Cette vérité propre à toute personne est souvent cachée sous beaucoup de feuilles mortes, au point qu’il est difficile de se connaître soi-même et plus difficile encore de connaître l’autre : « Le cœur est rusé plus que tout, et pervers, qui peut le pénétrer ? » (Jr 17, 9).

[Ainsi on se pose les questions ] : Qui suis-je vraiment, qu’est-ce que je cherche ? Quel sens je veux donner à ma vie, à mes choix ou à mes actions?

Revenir au cœur

Dans ce monde liquide, il est nécessaire de parler à nouveau du cœur.

Dans la société actuelle, l’être humain « risque de perdre le centre, le centre de lui-même » (Jean Paul II).

Lorsque la spécificité du cœur n’est pas prise en compte, sont perdues les réponses que l’intelligence à elle seule ne peut donner, perdue la rencontre avec les autres, perdue la poésie. Et nous passons à côté de l’histoire et de nos histoires

En définitive, on pourrait dire que je suis mon cœur, car c’est lui qui me distingue, me façonne dans mon identité spirituelle et me met en communion avec les autres

En même temps, le cœur rend possible tout lien authentique, car une relation qui n’est pas construite par le cœur ne peut pas surmonter le morcellement de l’individualisme

À l’ère de l’intelligence artificielle, nous ne pouvons pas oublier que la poésie et l’amour sont nécessaires pour sauver l’homme

Le monde peut changer à partir du cœur

Ce n’est qu’à partir du cœur que nos communautés parviendront à unir leurs intelligences et leurs volontés, et à les pacifier pour que l’Esprit nous guide en tant que réseau de frères ; car la pacification est aussi une tâche du cœur.

En définitive, le Sacré-Cœur est le principe unificateur de la réalité, car le Christ est le cœur du monde .

Qu’Il répande les trésors de sa lumière et de son amour, afin que notre monde, qui survit au milieu des guerres, des déséquilibres socio-économiques, du consumérisme et de l’utilisation antihumaine de la technologie, puisse retrouver ce qui est le plus important et le plus nécessaire : le cœur.

Retrouvez le Cours en ligne sur la lecture du livre d’Isaïe

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