En lien avec l'Institut Catholique de Paris et la Conférence des Évêques de France
Les anges gardiens
Giotto di Bondone, 1266-1337, détail
de l’ange dans la scène de la présentation au temple, chapelle
Scrovegni, 14e siècle, Padoue
L’ange
Cet ange est au-dessus de, la scène de la présentation vers laquelle il tend la main, montrant l’intervention divine et la protection de chacun.
Marcel Proust
Écoutons les impressions de Marcel Proust :
« Dans ce ciel transporté sur la pierre bleuie volaient des anges que je voyais pour la première fois, [..]
Eh bien, dans le vol des anges, je retrouvais la même impression d’action effective, littéralement réelle, que m’avaient donnée les gestes de la Charité ou de l’Envie. Avec tant de ferveur céleste, ou au moins de sagesse et d’application enfantines, qu’ils rapprochent leurs petites mains, les anges sont représentés à l’Arena, mais comme des volatiles d’une espèce particulière ayant existé réellement, ayant dû figurer dans l’histoire naturelle des temps bibliques et évangéliques.
Ce sont de petits êtres qui ne manquent pas de voltiger devant les saints quand ceux-ci se promènent ; il y en a toujours quelques-uns de lâchés au-dessus d’eux, et comme ce sont des créatures réelles et effectivement volantes, on les voit s’élever, décrivant des courbes, mettant la plus grande aisance à exécuter des « loopings », fondant vers le sol la tête en bas à grand renfort d’ailes qui leur permettent de se maintenir dans des positions contraires aux lois de la pesanteur, et ils font beaucoup plus penser à une variété disparue d’oiseaux ou à de jeunes élèves de Garros s’exerçant au vol plané, qu’aux anges de l’art de la Renaissance et des époques suivantes, dont les ailes ne sont plus que des emblèmes et dont le maintien est habituellement le même que celui de personnages célestes qui ne seraient pas ailés (…). »
Marcel Proust « A la recherche du Temps Perdu »
Lecture de l’évangile selon Matthieu (Mt 18, 1-5.10)
À ce moment là, les disciples s’approchèrent de Jésus et lui dirent :
« Qui donc est le plus grand
dans le royaume des Cieux ? »
Alors Jésus appela un petit enfant ;
il le plaça au milieu d’eux,
et il déclara :
« Amen, je vous le dis :
si vous ne changez pas
pour devenir comme les enfants,
vous n’entrerez pas dans le royaume des Cieux.
Mais celui qui se fera petit comme cet enfant,
celui-là est le plus grand dans le royaume des Cieux.
Et celui qui accueille un enfant comme celui-ci en mon nom,
il m’accueille, moi. »
Gardez-vous de mépriser un seul de ces petits,
car, je vous le dis, leurs anges dans les cieux
voient sans cesse la face de mon Père qui est aux cieux.
(Mt 18, 1-5.10)
« L’Ange du Seigneur »
L’ « Ange su Seigneur » est bien présent dans la Bible, pour exprimer l’intervention directe de Dieu, évoquant ainsi la transcendance divine.
A l’époque de Jésus, l’angéologie s’est beaucoup développée et les anges deviennent des intermédiaires entre Dieu et les hommes.
L’idée apparaît que chaque être humain a un ange qui le représente devant Dieu.
Les enfants
Les enfants, surtout dans la société juive de l’époque, sont des êtres faibles, sans prétention qui se contentent d’obéir, de recevoir, comme les « pauvres des béatitudes ». Ils sont dans un état de dépendance.
Les petits sont ceux dont la confiance est sans ombre, qui vivent leur foi comme un humble et paisible abandon entre les mains de Dieu.