En lien avec l'Institut Catholique de Paris et la Conférence des Évêques de France
La communion lors du repas du Seigneur
La fraction du pain, 3e siècle, catacombe de Saint Marcellin et Pierre
Les catacombes des saints Marcellin et Pierre
Les catacombes des saints Marcellin et Pierre, aux environs de Rome, ont été creusées pendant la persécution de Dioclétien. Elles sont parmi les plus grandes de Rome. Elles sont réparties sur quatre niveaux et s’étendent sur plus de 18000 m2
La table eucharistique
La table eucharistique est l’un des thèmes les plus populaires représentés dans les peintures murales des catacombes de l’Eglise primitive.
Souvent on y ajoute une figure symbolique.
Ici à droite de la table se trouve un figure féminine portant le nom d‘Agapè qui désigne l’amour de Dieu pour les humains et l’amour des chrétiens pour tous.
Une autre figure apparaît à gauche de la table, qui a reçu le nom de Irènè, « Paix ».
Ces peintures reflètent la foi des premiers chrétiens : l’Eucharistie est une manifestation de paix et d’amour entre les croyants et avec Dieu.
Lecture de la 1e lettre de Paul aux Corinthiens (1 Cor 11 17-26.33)
Frères,
puisque j’en suis à vous faire des recommandations,
je ne vous félicite pas pour vos réunions :
elles vous font plus de mal que de bien.
Tout d’abord, quand votre Église se réunit,
j’entends dire que, parmi vous, il existe des divisions,
et je crois que c’est assez vrai,
car il faut bien qu’il y ait parmi vous
des groupes qui s’opposent,
afin qu’on reconnaisse ceux d’entre vous
qui ont une valeur éprouvée.
Donc, lorsque vous vous réunissez tous ensemble,
ce n’est plus le repas du Seigneur que vous prenez ;
en effet, chacun se précipite pour prendre son propre repas,
et l’un reste affamé, tandis que l’autre a trop bu.
N’avez-vous donc pas de maisons
pour manger et pour boire ?
Méprisez-vous l’Église de Dieu
au point d’humilier ceux qui n’ont rien ?
Que puis-je vous dire ? vous féliciter ?
Non, pour cela je ne vous félicite pas !
J’ai moi-même reçu ce qui vient du Seigneur,
et je vous l’ai transmis :
la nuit où il était livré,
le Seigneur Jésus prit du pain,
puis, ayant rendu grâce,
il le rompit, et dit :
« Ceci est mon corps, qui est pour vous.
Faites cela en mémoire de moi. »
Après le repas, il fit de même avec la coupe,
en disant :
« Cette coupe est la nouvelle Alliance en mon sang.
Chaque fois que vous en boirez,
faites cela en mémoire de moi. »
Ainsi donc, chaque fois que vous mangez ce pain
et que vous buvez cette coupe,
vous proclamez la mort du Seigneur,
jusqu’à ce qu’il vienne.
Mes frères, quand vous vous réunissez pour ce repas,
attendez-vous les uns les autres.
1 Cor 11, 17-26.33
Le repas du Seigneur à Corinthe
Paul considère les repas du Seigneur tels qu’ils se déroulent à Corinthe, et les troubles qui s’y passent. Il a entendu dire qu’il existe des divisions entre eux.
Certes les Corinthiens se rassemblent pour le repas du Seigneur, ce repas auquel le Seigneur convoque les participants et qu’il préside lui-même.
On comprend que le repas n’était pas pris en commun, pas au même endroit dans la maison, pas en même temps et de qualités bien différentes.
Paul réagit très fortement à cette pratique de discrimination : « Méprisez vous l’assemblée de Dieu ? » S’il y a manque d’attention et de partage,
entre les participants, « ce n’est plus le repas du Seigneur
que vous prenez » !
Rappel du dernier repas de Jésus
Paul rappelle alors le récit fondateur du dernier repas de Jésus : Le Seigneur a donné sa vie pour tous partageant le pain pour que tous deviennent son propre corps. Le partager, c’est annoncer la mort du Seigneur et vivre dans l’attente de sa venue !
Alors Paul exhorte les Corinthiens à s’attendre les uns les autres, à s’accueillir mutuellement.
La leçon est rude : toute assemblée qui exclut ne partage plus le repas du Seigneur !