En lien avec l'Institut Catholique de Paris et la Conférence des Évêques de France
Le Seigneur est ma lumière et mon salut
Joseph Vernet, 1714-1789, Scène de tempête aux abords d’une côte méditerranéenne, vers 1749, coll.part.
Joseph Vernet
Joseph Vernet, célèbre pour ses marines, est un peintre, dessinateur et graveur français qui a connu un grand succès dans la deuxième moitié du 18e siècle.
Scènes de tempête
Ses scènes de tempête et de naufrage ont touché la sensibilité du public des Salons. Diderot lui-même écrit « Je voyais de toutes parts les ravages de la tempête ; mais le spectacle qui m’arrêta, ce fut celui des passagers qui, épars sur le rivage, frappés du péril auquel ils avaient échappé, pleuraient, s’embrassaient, levaient leurs mains au ciel (…). Je voyais toutes ces scènes touchantes, et j’en versais des larmes réelles. »
Celui qui regarde ces peintures a l’impression d’assister à distance à des désastres, des incendies, des tempêtes, de découvrir la force de la nature, l’immensité de l’océan.
La « vérité » dans l’art de peindre, tant prisée à partir du milieu du 18e siècle, qui se retrouve dans son œuvre, et l’importance croissante du « sentiment de la nature » chez ses contemporains, sont les raisons de son succès. Il raconte qu’il a passé sa vie à étudier le ciel, et que même il s’était attaché au mât d’un bateau pris au cœur d’une tempête.
Cette scène décrite dans notre tableau est une pure invention, reconstitution à partir de scènes et de monuments vus en différents endroits et moments.
Les naufragés
Au premier plan Vernet peint des personnages aux attitudes diverses, le corps humain est magnifiquement dessiné, savoir acquis auprès de peintres d’histoire comme Philippe Sauvan en Avignon. Il réalise de nombreux dessins préparatoires.
Les quelques naufragés réussissent à gagner la côte sur une barque.
La lumière
Le ciel, zébré par un éclair, la pluie qui crève des nuages menaçants sont de beaux morceaux de peinture.
La lumière est présente, elle perce par des trouées, et vient éclairer les ailes des oiseaux.
Le texte biblique
Lecture du psaume 26
Le Seigneur est ma lumière et mon salut ; de qui aurais-je crainte ? * Le Seigneur est le rempart de ma vie ; devant qui tremblerais-je ?
Si des méchants s’avancent contre moi pour me déchirer, + ce sont eux, mes ennemis, mes adversaires, * qui perdent pied et succombent.
Qu’une armée se déploie devant moi, mon coeur est sans crainte ; * que la bataille s’engage contre moi, je garde confiance.
J’ai demandé une chose au Seigneur, la seule que je cherche : + habiter la maison du Seigneur tous les jours de ma vie, * pour admirer le Seigneur dans sa beauté et m’attacher à son temple.
Oui, il me réserve un lieu sûr au jour du malheur ; + il me cache au plus secret de sa tente, il m’élève sur le roc. *
Maintenant je relève la tête devant mes ennemis. J’irai célébrer dans sa tente le sacrifice d’ovation ; * je chanterai, je fêterai le Seigneur.
Écoute, Seigneur, je t’appelle ! * Pitié ! Réponds-moi !
Mon coeur m’a redit ta parole : « Cherchez ma face. » *
C’est ta face, Seigneur, que je cherche : ne me cache pas ta face. N’écarte pas ton serviteur avec colère : * tu restes mon secours. Ne me laisse pas, ne m’abandonne pas, Dieu, mon salut ! *
Mon père et ma mère m’abandonnent ; le Seigneur me reçoit.
Enseigne-moi ton chemin, Seigneur, * conduis-moi par des routes sûres, malgré ceux qui me guettent.
Ne me livre pas à la merci de l’adversaire : * contre moi se sont levés de faux témoins qui soufflent la violence.
Mais j’en suis sûr, je verrai les bontés du Seigneur sur la terre des vivants. *
« Espère le Seigneur, sois fort et prends courage ; espère le Seigneur. »
Ps 26
La confiance
Ce psaume 26 exprime la confiance en Dieu, mettant à bas l’inquiétude qui mine l’homme.
Le peuple de Dieu qui a connu l’humiliation, les déchirements, les batailles perdues, les reniements, les trahisons, veut affirmer sa confiance inébranlable en son Dieu.
Cette confiance semble buter cependant devant une grande inquiétude, il s’agit de faire face à Dieu, au silence de Dieu, à la crainte qu’il ne réponde pas, qu’il abandonne les siens, loin des chemins sûrs, alors qu’ils sont menacés par une grande violence.
La seule réponse possible est la confiance, la certitude de voir et de reconnaître la bonté du Seigneur parmi les hommes, aujourd’hui. Le Seigneur est la lumière et le salut de ceux qui l’invoquent.