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Centre d'enseignement de théologie à distance

L’Annonciation

Bernardino Pinturicchio, 1542-1513, Annonciation (1500-01), Spello (province de Pérouse), Santa Maria Maggiore, chapelle Baglioni)

Bernardino Pinturicchio

Bernardino Pinturicchio est un peintre italien, élève du Pérugin. Il travaille aussi bien sur panneau, à fresque ou en miniature.

Il travailla avec son maître à la Chapelle Sixtine dans les représentations du « voyage de Moïse en Egypte » et du « Baptême du Christ »

Vers 1500 il peint à fresque le cycle des épisodes de la vie de la Vierge et de l’enfance de Jésus dans la chapelle Baglioni de l’église Santa Maria Maggiore de Spello (Ombrie).

Dans cette fresque de l’annonciation figure son autoportrait sur le tableau accroché sous la fenêtre de droite (une inscription l’atteste).

La perspective

La structure du tableau est fortement marquée par la perspective rendue par les arches successives, leurs piliers menant à l’arrière plan, par le pavement de marbre à figures géométriques, par la grille de la fenêtre de droite et par les plates bandes du jardin.

L’Annonciation

Pinturicchio représente cette scène de l’Annonciation de manière assez solennelle, dans un cadre grandiose.

Les détails habituels à la représentation d’une Annonciation sont présents : la fleurs de lys tenue par l’ange, le livre de Marie sur un grand lutrin en bois sculpté, la colombe posée sur un petit nuage bleu glissant sur le rayon doré qui émane de la main de Dieu représenté en haut à gauche de la peinture. Celui ci sort d’une sorte de mandorle composée de têtes d’angelots

L’ange Gabriel est richement vêtu à la mode du du 16e siècle, et auréolé. Il se tient à genou devant Marie et la bénit.

Marie se tient debout, auréolée, la tête pieusement inclinée regardant le sol. D’une main elle touche le Livre à partir duquel elle était en train de prier et lève l’autre main tout autant par surprise que par acceptation du message annoncé.

Le texte biblique

Lecture de l’évangile selon Luc (Lc 1, 26-38)

En ce temps-là,
    l’ange Gabriel fut envoyé par Dieu
dans une ville de Galilée, appelée Nazareth,
    à une jeune fille vierge,
accordée en mariage à un homme de la maison de David,
appelé Joseph ;
et le nom de la jeune fille était Marie.
    L’ange entra chez elle et dit :
« Je te salue, Comblée-de-grâce,
le Seigneur est avec toi. »
    À cette parole, elle fut toute bouleversée,
et elle se demandait ce que pouvait signifier cette salutation.
    L’ange lui dit alors :
« Sois sans crainte, Marie,
car tu as trouvé grâce auprès de Dieu.
    Voici que tu vas concevoir et enfanter un fils ;
tu lui donneras le nom de Jésus.
    Il sera grand,
il sera appelé Fils du Très-Haut ;
le Seigneur Dieu
lui donnera le trône de David son père ;
    il régnera pour toujours sur la maison de Jacob,
et son règne n’aura pas de fin. »
    Marie dit à l’ange :
« Comment cela va-t-il se faire,
puisque je ne connais pas d’homme ? »
    L’ange lui répondit :
« L’Esprit Saint viendra sur toi,
et la puissance du Très-Haut
te prendra sous son ombre ;
c’est pourquoi celui qui va naître sera saint,
il sera appelé Fils de Dieu.
    Or voici que, dans sa vieillesse, Élisabeth, ta parente,
a conçu, elle aussi, un fils
et en est à son sixième mois,
alors qu’on l’appelait la femme stérile.
    Car rien n’est impossible à Dieu. »
    Marie dit alors :
« Voici la servante du Seigneur ;
que tout m’advienne selon ta parole. »
Alors l’ange la quitta.

 (Lc 1, 26-38)

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