En lien avec l'Institut Catholique de Paris et la Conférence des Évêques de France
Semaine de prière pour l’unité des chrétiens (3)
Léon Bonnat, 1833-1922, Le Bon Samaritain , 1858, Bayonne, musée Bonnat-Helleu
Aide-moi, Seigneur, à t’aimer, à aimer mon prochain et moi-même de tout mon être
Léon Bonnat
Bonnat est un peintre français, originaire de Bayonne.
Il vient d’être finaliste du Prix de Rome en 1857 quand il peint ce tableau du bon Samaritain, indiquant son désir de créer des images religieuses significatives.
Le récit de Luc a peut-être trouvé un écho en lui personnellement, compte tenu des nombreux déplacements qu’il a connus dans sa jeunesse et la gentillesse de l’accueil que lui et sa famille ont vécue.
Le bon samaritain
Bonnat utilise une composition en hauteur, les figures s’étreignent, sa palette est sourde, il utilise des tons terreux et un fond neutre. Son coup de pinceau est lâche et pourtant déterminé.
Le Samaritain est représenté en un homme robuste, vêtu d’un habit brun de voyage.
Le blessé à été dépouillé de ses vêtements. Il est faible, semble désespéré et accepte les bras aimants du samaritain qui le porte sur ses genoux.
Un cheval, à la crinière élégamment tressée, coupe la verticalité des deux personnages. Il semble vouloir entourer les deux hommes pour les protéger.
Le texte biblique
Lecture de l’évangile de Luc (Lc 10,27)
Le légiste lui répondit : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta force et de toute ta pensée, et ton prochain comme toi-même »
(Lc 10,27)
Commentaires
Réflexion
La réponse que le légiste donne à Jésus peut paraître simple, empruntée aux fameux Dix Commandements. Cependant, aimer Dieu ainsi et aimer notre prochain comme nous-mêmes peut être souvent difficile.
Le commandement de Dieu de l’aimer exige un engagement total et implique que nous nous abandonnions entièrement, en offrant notre cœur et notre esprit au service de la volonté de Dieu. Nous pouvons demander la grâce de suivre l’exemple du Christ, lui qui s’est donné entièrement en disant : « Que ce ne soit pas ma volonté, mais la tienne qui se réalise » (Lc 22,42).
Il a également manifesté son immense amour pour tous, y compris pour ses ennemis. Il ne nous est pas donné de choisir notre prochain. L’aimer signifie être attentif à ses besoins, accepter ses imperfections et encourager ses espérances et ses aspirations.
C’est cette même attitude que nous devons avoir à l’égard de nos traditions respectives en marchant sur le chemin de l’unité des chrétiens. L’appel à aimer notre prochain « comme nous-mêmes » nous rappelle que nous devons nous accepter tels que nous sommes, conscients du regard compatissant de Dieu sur nous, toujours prêt à nous pardonner ; considérer que nous sommes ses créatures bien-aimées ; nous respecter ; être en paix avec nous-mêmes.
De même, chacun de nous peut demander la grâce d’aimer et d’accepter son Église ou sa communauté, avec ses imperfections, en confiant toute chose au Père qui nous renouvelle par l’action du Saint-Esprit.
Prière
Seigneur, accorde nous la grâce de te connaître plus profondément, afin que nous puissions t’aimer de tout notre être. Donne nous un cœur pur pour aimer notre prochain comme nous-mêmes. Fais que le don de ton Saint-Esprit nous rende capables de reconnaître ta présence en nos sœurs et nos frères, et que nous nous aimions les uns les autres du même amour inconditionnel que celui que tu as pour nous. Par le Christ notre Seigneur. Amen.