En lien avec l'Institut Catholique de Paris et la Conférence des Évêques de France
Tu aimeras le Seigneur ton Dieu… et ton prochain comme toi-même (1)
Ferdinand Hodler, 1853-1918, le bon samaritain, vers 1883, Le kunsthaus, Zurich
Le bon samaritain
L’histoire du bon Samaritain a inspiré bon nombre d’artistes, tant peintres, qu’écrivains, que musiciens,
voire même cinéastes
Cet évangile de Luc est médité pendant la semaine de prière pour l’unité des chrétiens. Le CETAD
propose de méditer ce thème du Bon Samaritain avec des œuvres de peintres variés. Chacun dévoile à sa
manière la richesse de ce texte.
Ferdinand Hodler
Ferdinand Hodler est un peintre suisse de la fin du 19e siècle.
Cette peinture du bon samaritain est une œuvre de jeunesse, époque à la quelle il peignait dans la
mouvance de la peinture réaliste.
Le Samaritain et le blessé
Le Samaritain porte secours au voyageur maltraité. Il s’abaisse se met au niveau de l’homme battu. Ainsi
il peut serrer la tête du blessé dans son bras, il peut le regarder directement dans les yeux.
Il lui fait boire un verre d’eau et lui dit des paroles réconfortantes à l’oreille. Il n’y a plus d’homme
supérieur ou inférieur.
Cette composition en contre bas nous attire vers les deux hommes, chacun est notre prochain. Notre
prochain est toute personne à la portée de notre amour, quel que soit son statut social, économique ou
spirituel.
Le texte biblique
Lecture de l’évangile selon Luc
Et voici qu’un docteur de la Loi se leva et mit Jésus à l’épreuve en disant : « Maître, que dois-je faire pour
avoir en héritage la vie éternelle ? »
Jésus lui demanda : « Dans la Loi, qu’y a-t-il d’écrit ? Et comment lis-tu ? »
L’autre répondit : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta force
et de toute ton intelligence, et ton prochain comme toi-même. »
Jésus lui dit : « Tu as répondu correctement. Fais ainsi et tu vivras. »
Mais lui, voulant se justifier, dit à Jésus : « Et qui est mon prochain ? »
Jésus reprit la parole : « Un homme descendait de Jérusalem à Jéricho, et il tomba sur des bandits ; ceux-
ci, après l’avoir dépouillé et roué de coups, s’en allèrent, le laissant à moitié mort.
Par hasard, un prêtre descendait par ce chemin ; il le vit et passa de l’autre côté.
De même un lévite arriva à cet endroit ; il le vit et passa de l’autre côté.
Mais un Samaritain, qui était en route, arriva près de lui ; il le vit et fut saisi de compassion.
Il s’approcha, et pansa ses blessures en y versant de l’huile et du vin ; puis il le chargea sur sa propre
monture, le conduisit dans une auberge et prit soin de lui.
Le lendemain, il sortit deux pièces d’argent, et les donna à l’aubergiste, en lui disant : “Prends soin de lui ;
tout ce que tu auras dépensé en plus, je te le rendrai quand je repasserai.”
Lequel des trois, à ton avis, a été le prochain de l’homme tombé aux mains des bandits ? »
Le docteur de la Loi répondit : « Celui qui a fait preuve de pitié envers lui. » Jésus lui dit : « Va, et toi aussi,
fais de même. »
Lc 10,25-37
Commentaires
Introduction à la semaine de prière pour l’unité des chrétiens (extraits)
La centralité de l’amour dans la vie chrétienne
L’amour est inscrit dans l’« ADN » de la foi chrétienne. Dieu est Amour, et « l’amour du Christ nous
rassemble dans l’unité » 3 . Nous découvrons notre identité commune en faisant l’expérience de l’amour
de Dieu (cf. Jn 3,16) et nous révélons cette identité au monde à travers l’amour que nous nous portons les
uns aux autres (Jn 13,35).
Dans le passage choisi pour la Semaine de prière pour l’unité des chrétiens de 2024 (Lc 10,25-37), Jésus
réaffirme l’enseignement judaïque traditionnel de Deutéronome 6.5 : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu
de tout ton cœur, de tout ton être, de toute ta force », et de Lévitique 19,18b : « Tu aimeras ton prochain
comme toi-même ».
[..]
Les Pères de l’Église ont souvent vu dans l’auberge de la parabole du Bon Samaritain l’image de l’Église.
De même que le Bon Samaritain a conduit l’homme blessé à l’auberge, le Christ confie les blessés et les
plus démunis du monde à nos Églises, afin qu’elles soignent leurs souffrances et les aident à guérir.
Cette mission du service au monde est aussi un chemin vers l’unité, qui est un don de Dieu à son peuple.