En lien avec l'Institut Catholique de Paris et la Conférence des Évêques de France
A lui la gloire pour l’éternité !
Fra angelico, Ange tenant une trompette, détail du Triptyque des liniers, 1433, musée saint Marc Florence
Triptyque des liniers
En 1433, la confréries des liniers de Florence, (tisserands et marchands) ont commandé à Fra Angelico un tabernacle. Il s’agit grand tabernacle en marbre (5,38 m*2,69m), dessiné par Lorenzo Ghiberti et décoré de peintures de Fra Angelico
Le panneau central est occupé par une représentation de la Vierge et l’enfant et il est entourée d’une série de douze d’anges musiciens.
Anges musiciens
Ils sont tous différents, conçus avec une grande liberté.
La souplesse de l’ange, vêtu d’une magnifique robe brodée, exprime la délicatesse de son chant à la gloire de Dieu.
« Le paradis est chant et musique, car les anges ne cessent de louer le Dieu qu’ils contemplent. Or louanges et musique sont synonymes ».
(J. Delumeau, 1923-2020)
Le texte biblique
Lecture de la lettre aux Romains (Rm 11, 29-36)
Les dons gratuits de Dieu et son appel sont sans repentance.
Jadis, en effet, vous avez refusé de croire en Dieu, et maintenant, par suite de leur refus de croire, vous avez obtenu miséricorde ;
de même, maintenant, ce sont eux qui ont refusé de croire, par suite de la miséricorde que vous avez obtenue, mais c’est pour qu’ils obtiennent miséricorde, eux aussi.
Dieu, en effet, a enfermé tous les hommes dans le refus de croire pour faire à tous miséricorde.
Quelle profondeur dans la richesse, la sagesse et la connaissance de Dieu ! Ses décisions sont insondables, ses chemins sont impénétrables !
Qui a connu la pensée du Seigneur ? Qui a été son conseiller ?
Qui lui a donné en premier et mériterait de recevoir en retour ?
Car tout est de lui, et par lui, et pour lui. À lui la gloire pour l’éternité ! Amen.
Rm 11, 29-36
Commentaires
Le mystère d’Israël
Au début du chapitre 11 de la lettre aux Romains que nous avons lue la semaine dernière, Paul médite sur un sujet qui lui tient à cœur, le mystère d’Israël : Paul voit dans le Christ celui qu’annonçaient les prophètes d’Israël, celui en qui Dieu vient rejoindre son peuple et au-delà tous les hommes. Or, ses frères juifs refusent de croire au Christ ! Cela le fait souffrir. Mais Paul estime que Dieu ne peut permettre cela : comment sortir de cette impasse ?
La miséricorde de Dieu
Paul reconnaît la miséricorde et la liberté infinies de Dieu : il rappelle comment Dieu a produit dans l’histoire d’Israël des renversements inouïs, et il considère l’élection des païens comme un nouveau renversement… qui n’est peut-être pas le dernier !
La louange
Alors, Paul achève son argumentation par une louange à la grandeur de Dieu. Il exprime sa grande admiration devant ce qui le dépasse : le dessein d’amour de de Dieu pour tous les hommes.
Tout est donné en Christ, mais nous ne sommes pas capables de tout embrasser.
Paul est passé d’une souffrance à une contemplation. Les projets de Dieu nous dépassent. Paul nous invite à y participer avec confiance en acceptant de ne pas tout maîtriser, car le projet de Dieu dans sa « sagesse » dépasse tout ce que nous pouvons concevoir.
La louange nous emmène plus loin, elle est confiance en ce Dieu qui nous a créés et qui nous libère, elle nous amène à reconnaître la présence de Dieu en toute chose.