En lien avec l'Institut Catholique de Paris et la Conférence des Évêques de France
La Toussaint
Anges de l’archivolte du tympan de la cathédrale de Saint Trophime, Arles, 12e siècle
Saint Trophime d’Arles
La communauté chrétienne d’Arles est l’une des premières de la Gaule, avec la présence d’un évêque attestée dès 254. La cathédrale demeura le siège d’un archevêché jusqu’à la Révolution.
La cathédrale actuelle saint Trophime remonte à l’époque romane, elle a été édifiée sur des vestiges de l’Antiquité tardive.
Le portail
Son portail, sculpté entre 1180 et 1190, constitue, avec celui de Saint Gilles du Gard, l’un des deux plus grands ensembles sculptés de l’art roman en Provence. Il a été restauré magnifiquement dans les années 1990.
Il est placé en haut d’un escalier, ce qui lui donne un caractère spécialement majestueux.
Le tympan
Son tympan représente la vision d’Ezechiel ou l’apocalypse de saint Jean.
Le Christ du Jugement dernier triomphant en est le centre. Il est entouré des symboles des quatre évangélistes.
L’archivolte avec les anges
Sur l’archivolte sont figurés les anges que nous regardons aujourd’hui ; ils chantent la gloire du Ressuscité, les mains en geste d’adoration. Les mains épousent la forme de leurs ailes. Les visages sont ceux d’hommes adultes.
Les regards sont tournés, à la fois vers le Christ et vers la foule des hommes qui se dirigent vers l’Eglise.
Le texte biblique
Lecture de l’Apocalypse de saint Jean (Ap 7, 2-14)
Moi, Jean,
j’ai vu un ange
qui montait du côté où le soleil se lève,
avec le sceau qui imprime la marque du Dieu vivant ;
d’une voix forte, il cria aux quatre anges
qui avaient reçu le pouvoir de faire du mal à la terre et à la mer :
« Ne faites pas de mal à la terre,
ni à la mer, ni aux arbres,
avant que nous ayons marqué du sceau
le front des serviteurs de notre Dieu. »
Et j’entendis le nombre de ceux qui étaient marqués du sceau :
ils étaient cent quarante-quatre mille,
de toutes les tribus des fils d’Israël.
Après cela, j’ai vu :
et voici une foule immense,
que nul ne pouvait dénombrer,
une foule de toutes nations, tribus, peuples et langues.
Ils se tenaient debout devant le Trône et devant l’Agneau,
vêtus de robes blanches, avec des palmes à la main.
Et ils s’écriaient d’une voix forte :
« Le salut appartient à notre Dieu
qui siège sur le Trône
et à l’Agneau ! »
Tous les anges se tenaient debout autour du Trône,
autour des Anciens et des quatre Vivants ;
se jetant devant le Trône, face contre terre,
ils se prosternèrent devant Dieu.
Et ils disaient :
« Amen !
Louange, gloire, sagesse et action de grâce,
honneur, puissance et force
à notre Dieu, pour les siècles des siècles ! Amen ! »
L’un des Anciens prit alors la parole et me dit :
« Ces gens vêtus de robes blanches,
qui sont-ils, et d’où viennent-ils ? »
Je lui répondis :
« Mon seigneur, toi, tu le sais. »
Il me dit :
« Ceux-là viennent de la grande épreuve ;ils ont lavé leurs robes,
ils les ont blanchies par le sang de l’Agneau. »
Ap 7, 2-14
Commentaires
La vision de Jean
Nous lisons aujourd’hui le récit d’une vision de Jean, « moi Jean j’ai vu un ange qui montait du côté où le soleil se lève ». Il voit aussi une foule immense.
Les servieurs de Dieu
Il y a d’abord les hommes que Jean appelle les serviteurs de Dieu, marqués du sceau qui imprime la marque du Dieu vivant, le peuple des baptisés. Leur nombre est 140.000, chiffre symbolique, multiple de douze en référence aux 12 tribus d’Israël, symbolisant la continuité du projet divin depuis l’élection d’Israël jusqu’à l’Eglise du Christ.
La foule immense sera sauvée
Puis il y a une foule immense, innombrable, de toutes les nations, tribus, peuples et langues, qui représente toute l’humanité. Ces hommes se tiennent debout devant le trône de l’Agneau, vêtus de robes blanches, avec des palmes à la main, tout cela signifie qu’ils sont sauvés. Ils chantent les louanges de Dieu.
L’époque est celle des persécutions, grâce aux souffrances endurées, transformées dans le sang de l’Agneau, la foule innombrable des nations sera sauvée.