En lien avec l'Institut Catholique de Paris et la Conférence des Évêques de France
L’Ascension
Hans Memling, 1433/40- 1494, Ascension du Christ, volet droit du triptyque de la résurrection, 1485-1490, musée du Louvre
Hans Memling est un maître flamand de l’école de Bruges du 15er siècle.
Le triptyque de la Résurrection est composé de trois panneaux, le martyre de saint Sébastien, la Résurrection et l’Ascension à gauche.
On voit ici les apôtres au fond, derrière Marie à gauche et à droite Jean l’évangéliste agenouillé et vu de dos.
Ils sont agglutinés , mains jointes et visages tournés vers le ciel, autour d’un monticule d’où s’est élevé , comme d’un tremplin le Christ de l’ascension et sur lequel il a laissé l’empreinte de ses deux pieds nus.
Il est en train de disparaître à leurs yeux
Le texte biblique
En ce temps-là,
les onze disciples s’en allèrent en Galilée,
à la montagne où Jésus leur avait ordonné de se rendre.
Quand ils le virent, ils se prosternèrent,
mais certains eurent des doutes.
Jésus s’approcha d’eux et leur adressa ces paroles :
« Tout pouvoir m’a été donné au ciel et sur la terre.
Allez ! De toutes les nations faites des disciples :
baptisez-les au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit,
apprenez-leur à observer
tout ce que je vous ai commandé.
Et moi, je suis avec vous
tous les jours jusqu’à la fin du monde. »
Mt 28, 16-20
Commentaires
Aujourd’hui notre Seigneur Jésus Christ monte au ciel ; que notre cœur y monte avec lui.
Écoutons ce que nous dit l’Apôtre : Vous êtes ressuscités avec le Christ. Recherchez donc les réalités d’en haut : c’est là qu’est le Christ, assis à la droite de Dieu.
Le but de votre vie est en haut, et non pas sur la terre. De même que lui est monté, mais sans s’éloigner de nous, de même sommes-nous déjà là-haut avec lui, et pourtant ce qu’il nous a promis ne s’est pas encore réalisé dans notre corps.
Lui a déjà été élevé au-dessus des cieux; cependant il souffre sur la terre toutes les peines que nous ressentons, nous ses membres. Il a rendu témoignage à cette vérité lorsqu’il a crié du haut du ciel : Saul, Saul, pourquoi me persécuter? Et il avait dit aussi : J’avais faim, et vous m’avez donné à manger.
Pourquoi ne travaillons-nous pas, nous aussi, sur la terre, de telle sorte que par la foi, l’espérance, la charité, grâce auxquelles nous nous relions à lui, nous reposerions déjà maintenant avec lui, dans le ciel ?
Lui, alors qu’il est là-bas, est aussi avec nous ; et nous, alors que nous sommes ici, sommes aussi avec lui. Lui fait cela par sa divinité, sa puissance, son amour ; et nous, si nous ne pouvons pas le faire comme lui par la divinité, nous le pouvons cependant par l’amour, mais en lui.
Lui ne s’est pas éloigné du ciel lorsqu’il en est descendu pour venir vers nous ; et il ne s’est pas éloigné de nous lorsqu’il est monté pour revenir au ciel. Il était là-haut, tout en étant ici-bas ; lui-même en témoigne : Nul n’est monté au ciel, sinon celui qui est descendu du ciel, le Fils de l’homme, qui est au ciel.
Saint Augustin ( 354-430)