En lien avec l'Institut Catholique de Paris et la Conférence des Évêques de France
Fête de saint Marc
Main de Dieu, synagogue de Doura Europos , 3e siècle, Syrie.
Doura Europos
La synagogue de Doura Europos est située aux confins de la Syrie, sur les rives du Moyen Euphrate. C’est l’un des plus grands témoins de l’art des communautés juives de la diaspora.
La main de Dieu
La main de Dieu apparaît maintes fois dans les fresques de Doura Europos. Ici est représentée la main de Dieu qui vient communiquer sa parole et sa force de vie au prophète selon la vision d’Ezéchiel (Ez 37,1-10) : « La main du Seigneur se posa sur moi, par son esprit il m’emporta et me déposa au milieu d’une vallée »
Comment représenter Dieu, sa puissance, son éternelle présence auprès des hommes ?
Aux 2et 3e siècles, les premières figures dans l’art juif et chrétien, ont utilisé des images-symboles. La première a été celle de la main de Dieu, sortant des nuées.
Dans le monde juif, l’image isolée de la main est une convention plastique, séparée de toute corporalité, ne contredisant ainsi pas la loi de Moïse interdisant de représenter Dieu.
Cette main figure la présence agissante de Dieu, la voix de Dieu que l’on ne peut qu’entendre sans le voir.
Le texte biblique
Lecture du psaume 88 (Ps 88, 1-17)
L’amour du Seigneur, sans fin je le chante ; ta fidélité, je l’annonce d’âge en âge.
Je le dis : C’est un amour bâti pour toujours ; ta fidélité est plus stable que les cieux.
« Avec mon élu, j’ai fait une alliance, j’ai juré à David, mon serviteur :
J’établirai ta dynastie pour toujours, je te bâtis un trône pour la suite des âges. »
Que les cieux rendent grâce pour ta merveille, Seigneur, et l’assemblée des saints, pour ta fidélité.
Qui donc, là-haut, est comparable au Seigneur ? Qui d’entre les dieux est semblable au Seigneur ?
Parmi tous les saints, Dieu est redoutable, plus terrible que tous ceux qui l’environnent.
Seigneur, Dieu de l’univers, qui est comme toi, Seigneur puissant que ta fidélité environne ?
C’est toi qui maîtrises l’orgueil de la mer ; quand ses flots se soulèvent, c’est toi qui les apaises.
C’est toi qui piétinas la dépouille de Rahab ; par la force de ton bras, tu dispersas tes ennemis.
A toi, le ciel ! A toi aussi, la terre ! C’est toi qui fondas le monde et sa richesse !
C’est toi qui créas le nord et le midi : le Tabor et l’Hermon, à ton nom, crient de joie.
A toi, ce bras, et toute sa vaillance ! Puissante est ta main, sublime est ta droite !
Justice et droit sont l’appui de ton trône. Amour et Vérité précèdent ta face.
Heureux le peuple qui connaît l’ovation ! Seigneur, il marche à la lumière de ta face ;
tout le jour, à ton nom il danse de joie, fier de ton juste pouvoir.
Ps 88, 1-17
Commentaires
La fidélité
Ce psaume répète un bon nombre de fois le terme de « fidélité ».
Le psalmiste désigne ainsi Dieu en qui il met sa foi.
Il est sûr de se fier à ce Dieu qui est fidèle, lui dont la fidélité est plus stable que les cieux.
La stabilité de Dieu
Cette stabilité nous parle aujourd’hui, nous qui savons l’instabilité de l’univers. Mais ce qui tient ferme dans notre univers changeant en permanence, c’est notre confiance dans la présence créatrice dont il question dans le Psaume. Elle repose sur ce qui fait la stabilité essentielle de notre vie, l’amour de Dieu.
Un amour toujours fidèle de Dieu
Dieu est toujours fidèle, c’est un amour bâti pour toujours : « ta fidélité est plus stable que les cieux ». Elle porte ce qu’il y a de plus merveilleux dans toute la création, la communion des saints : « l’assemblée des saints te rend grâce pour ta fidélité ». Les saints ont su puiser dans la fidélité de Dieu la force de tenir ferme dans la foi. Et leur foi les a mis sur la route de la vie éternelle.
A l’homme de rester fifèle
L’auteur de la première lettre à Timothée rappelle « Si nous manquons de foi, lui reste fidèle à sa parole, car il ne peut se rejeter lui-même » (2 Tm 2,13). Si nous sommes infidèles, Dieu reste fidèle car il ne peut se renier lui-même. La fidélité du Seigneur est plus forte que toutes non infidélités. Elle ravive notre foi, notre joie de savoir que nous sommes aimés.