En lien avec l'Institut Catholique de Paris et la Conférence des Évêques de France
Les parents de Marie
Giotto di Bondone,1266/7-1337, le rendez-vous à la Porte dorée, detail, , 1303-1306, église de l’Arena, Padoue.
Giotto, est un peintre, sculpteur et architecte florentin du Trecento.
Il a entre autres réalisé de superbes cycles de fresques à Florence, Assise ou à Padoue.
Dans la chapelle Scrovegni à Padoue, Giotto couvre complètement les murs de fresques se rapportant au Nouveau Testament et évangiles apocryphes en suivant une logique chronologique, depuis la vie de Anne et Joachim jusqu’à celle du Christ.
Nous regardons ici un détail du « rendez vous à la Porte dorée » de Jérusalem : Anne et Joachim échangent un baiser affectueux. Les visages sont proches, les yeux se regardent, les bras s’étreignent. Peu après Anne est enceinte.
L’Eglise célèbre aujourd’hui la naissance de la Vierge Marie. Depuis le dogme de l’Immaculée Conception proclamé en 1854 par le,pape Pie IX, l’Eglise dit qu’elle a été conçue sans péché.
Rien dans les Evangiles n’évoque les origines familiales de la Vierge, ni le nom de ses parents ni la manière dont elle fut conçue.
Toutes informations sont données dans l’évangile apocryphe de Jacques, du 2e siècle après JC, intitulé « Nativité de Marie », qui a fortement influencé l’iconographie chrétienne.
On y apprend que les parents de Marie se nomment Anne et Joachim. Le père de Marie est un homme très pieux, riche et généreux. Le couple n’arrive pas à avoir d’enfants, et cela est un signe de malédiction, aussi le grand prêtre du Temple lui en interdit l’accès. Accablé de chagrin Joachim décide de se retirer dans le désert. Où il resta quarante jours et quarante nuits attendant que le Seigneur vienne le visiter. La prière sera sa seule nourriture et boisson.
Un jour Anne et Joachim reçoivent chacun, la visite d’un ange leur annonçant la venue prochaine d’un enfant. Joachim se précipite aux portes de Jérusalem et Anne court à sa rencontre. A la Porte dorée ils se jettent dans les bras l’un de l’autre.
Le texte biblique
Combien de temps, Seigneur, vas-tu m’oublier, combien de temps, me cacher ton visage ?
Combien de temps aurai-je l’âme en peine et le coeur attristé chaque jour ? * Combien de temps mon ennemi sera-t-il le plus fort ?
Regarde, réponds-moi, Seigneur mon Dieu ! * Donne la lumière à mes yeux, garde-moi du sommeil de la mort ;
que l’adversaire ne crie pas : « Victoire ! » que l’ennemi n’ait pas la joie de ma défaite !
Moi, je prends appui sur ton amour ; + que mon coeur ait la joie de ton salut ! Je chanterai le Seigneur pour le bien qu’il m’a fait.
Commentaires
Ce psaume traduit la détresse du peuple d’Israël qui pousse un cri angoissé dû à son état actuel de dispersion et d’humiliation.
Le premier verset rappelle les paroles d’angoisse prononcées la Jésus sur la croix : « mon Dieu, mon Dieu pourquoi m’as tu abandonné ? »
Jusqu’à quand cela va-t-il durer ? « Combien de temps Seigneur vas-tu m’oublier ? », paroles tant de fois répétées dans les psaumes. Dieu nous oublierait-il ? Nous cacherait-il volontairement sa face ?
Le psalmiste invite à cesser de nous tourmenter et à nous rappeler cette exclamation triomphante de Paul : « qui peut nous séparer de l’amour du Christ ? ». Le souvenir de sa bonté et de son salut peut ranimer notre confiance et notre joie.
La foi du psalmiste a remporté la victoire sur son abattement. Il fonde son espoir de délivrance sur l’amour indéfectible de Dieu.
Le CETAD propose un accompagnement dans l’étude des PSAUMES