En lien avec l'Institut Catholique de Paris et la Conférence des Évêques de France
L’Ascension
Rembrandt (1606-1669), L’Ascension, 1636, Alte Pinakothek – Munich
Ce tableau de l’Ascension du peintre Rembrandt, l’un des plus important de l’Ecole hollandaise du 17e siècle, fait partie du « cycle de la passion », commandé par le Stahouder Frederic-Henri.
Rembrandt montre le Christ rejoignant le Père sous les yeux des apôtres. Deux parties sont bien distinctes entre Jésus resplendissant dans sa gloire montant vers le ciel et les disciples effarés restés sur terre plongée dans l’obscurité.
Jésus leur avait dit qu’il partirait. Chaque disciple par son attitude exprime des sentiments mêlés , surprise, peur, peur de rester seuls. Et aussi depuis cette terre où le noir domine, certains semblent émerveillés devant cet événement incroyable, notamment le jeune disciple habillé de blanc faiblement éclairé, disciple qui pourrait être Jean.
Le Christ tourne les yeux vers le ciel, où est représenté l’Esprit Saint sous la forme d’une colombe, nimbée d’un halo lumineux. Jésus vêtu d’une tunique blanche éblouissante éclaire les visages tournés vers lui.
La nuée qui, selon le livre des Actes, déroba Jésus aux yeux des disciples, est soutenue par un groupe d’anges nus aux ailes colorées. Ils représentent la joie du ciel. D’autres anges, dans la lumière céleste, accueillent le Christ.
Le palmier esquissé sur la partie gauche du tableau, est le seul élément évoquant la terre, il passe du sombre à la lumière unissant le ciel et la terre.
Le Christ entre dans la gloire, les disciples en sont témoins.
Le texte biblique
Or, tandis qu’il les bénissait,
il se sépara d’eux
et il était emporté au ciel.
Ils se prosternèrent devant lui,
puis ils retournèrent à Jérusalem, en grande joie.
Et ils étaient sans cesse dans le Temple
à bénir Dieu.
Lc 24, 51-53
Commentaires
« Pendant que le Seigneur s’élevait vers le ciel, les disciples adorèrent la dernière trace de ses pas, puis retournèrent immédiatement à Jérusalem, où Jésus leur avait commandé d’attendre la promesse du Père: «Et eux, l’ayant adoré, retournèrent à Jérusalem avec une grande joie», etc.
Ils sont remplis d’une grande joie, parce qu’ils ont eu le bonheur de voir le Seigneur et leur Dieu remonter dans les cieux après le triomphe de sa résurrectiion.
Or, ils passaient leurs journées dans les veilles, dans les prières, dans les jeûnes; ils ne restent point chacun dans leurs maisons particulières, mais ils demeurent dans le temple, attendant la grâce qui doit descendre des cieux, et s’exerçant à la piété et à la vertu dans ce lieu si propre à inspirer l’une et l’autre : «Et ils étaient toujours dans le temple».
[….]
« Montant au ciel, le Seigneur laissa à ses disciples, ou plutôt à toute l’Église, les sacrements de l’humanité qu’il avait assumée, pour qu’elle soit sanctifiée, et que sa charité soit plus ardente. »
Bède le vénérable, 672/3 – 735, Commentaire sur Luc