En lien avec l'Institut Catholique de Paris et la Conférence des Évêques de France
La synodalite : discerner

Katherine Sanders , icône contemporaine du jeune homme riche réalisée à la demande du révérend Charles Lafond, doyen de la cathédrale saint Jean de Denver, au Colorado
L’icône présente les deux personnages : Jésus et le jeune homme riche.
Jésus est debout, en mouvement vers le jeune homme, et non pas assis comme il est représenté quand il veut enseigner.
Il est plus grand que le jeune homme, digne, sa divinité transparaît. Il porte une tunique rouge pour évoquer son humanité et un manteau bleu pour sa divinité.
Il exprime sa compassion pour le jeune homme, le bénissant de la main droite et l’accueillant de la main gauche.
A ses pieds apparaissent un serpent et un scorpion, rappelant la bonté de Dieu qui a sauvé son peuple du désert : « C’est lui qui t’a fait traverser ce désert, vaste et terrifiant, pays des serpents brûlants et des scorpions, pays de la sécheresse et de la soif. C’est lui qui, pour toi, a fait jaillir l’eau de la roche la plus dure », (Dt 8, 15).
Tout comme la cascade d’eau derrière Jésus, ou les fleurs aux pieds de Jésus qui montrent que Dieu donne ce qu’il faut pour survivre dans le désert.
Le salut, comme toute richesse, vient de Dieu. Toute l’humanité, riche ou pauvre, fait partie de la bonté du plan de Dieu.
Le jeune homme laisse transparaître sa richesse sans outrance. Ses vêtements ont les mêmes couleurs que ceux de Jésus. Sur une tunique bleue il porte un manteau rouge richement décoré de perles. Il porte d’élégantes chaussettes rouge vermillon prouvant qu’il ne marche pas dans la poussière des chemins.
Il adopte une attitude de demande, de recherche. Il veut rester brillant tout en voulant rejoindre Jésus. Il doit discerner pour décider ce qu’il va faire. Jésus sait que sa décision est difficile à prendre. Seul l’Esprit Saint peut l’éclairer.
Le texte biblique
Jésus se mettait en route quand un homme accourut et, tombant à ses genoux, lui demanda : « Bon Maître, que dois-je faire pour avoir la vie éternelle en héritage ? »
Jésus lui dit : « Pourquoi dire que je suis bon ? Personne n’est bon, sinon Dieu seul.
Tu connais les commandements : Ne commets pas de meurtre, ne commets pas d’adultère, ne commets pas de vol, ne porte pas de faux témoignage, ne fais de tort à personne, honore ton père et ta mère. »
L’homme répondit : « Maître, tout cela, je l’ai observé depuis ma jeunesse. »
Jésus posa son regard sur lui, et il l’aima. Il lui dit : « Une seule chose te manque : va, vends ce que tu as et donne-le aux pauvres ; alors tu auras un trésor au ciel. Puis viens, suis-moi. »
Mais lui, à ces mots, devint sombre et s’en alla tout triste, car il avait de grands biens.
Marc 10, 17-22.
Commentaires
Dans un style synodal, nous prenons des décisions en discernant ce que l’Esprit Saint dit à travers toute notre communauté.
Quelles méthodes et quels processus utilisons-nous pour prendre des décisions? Comment peuvent-ils être améliorés ?
Comment pouvons-nous promouvoir la participation à la prise de décision au sein des structures hiérarchiques ?
Est-ce que nos méthodes de prise de décision nous aident à écouter l’ensemble du peuple de Dieu?
Quelle est la relation entre la consultation et la prise de décision, et comment les mettons-nous en pratique ?
Quels outils et procédures utilisons-nous pour promouvoir la transparence et la responsabilité? Comment pouvons-nous progresser dans le discernement spirituel communautaire et décider ce qui est le meilleur pour tous ?
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