En lien avec l'Institut Catholique de Paris et la Conférence des Évêques de France
La synodalité : se former
Jésus guérit le sourd muet, sanctuaire Notre Dame du Cap à Cap de la Madeleine, Canada (2e transept Nord)
La basilique de Notre Dame du Cap est éclairée par d’immenses vitraux colorés et lumineux, qui sont l’œuvre du père Jan Tilemans, un oblat de Marie Immaculée d’origine hollandaise.
Les vitraux de la basilique sont une sorte de prédication permanente permettant d’« évangéliser les humbles… » et de « mâcher la Parole de Dieu. »
Le père Tillemans a adopté la technique du verre antique. Il a utilisé du verre ayant la même richesse et la même profondeur de coloris que celui qu’on trouve dans les grandes verrières des cathédrales européennes de Chartres, Reims, Le Mans… L’essentiel d’une verrière est de rendre le verre vivant pour qu’il parvienne à décomposer la lumière.
« Suivant les phases du jour, les angles d’éclairage et de luminosité, les vitraux s’émeuvent et réagissent inépuisablement, riant avec le soleil, pleurant avec la pluie; s’épanouissant peu à peu à l’aurore comme une fleur humide de rosée, gardant longtemps captives les lueurs du crépuscule. (…) Mystérieux amalgame et féerie du verre et de la lumière. »
L’ensemble des verrières compte 286 vitraux.
Ce vitrail de la guérison du sourd muet illustre le texte évangélique de Marc.
Jésus sort de la ville aux riches monuments, et rencontre un sourd qui a des difficultés à parler. Il le guérit.
Les oreilles du malade s’ouvrent, il peut entendre, écouter ceux qui sont autour de lui, comme ceux qu’il a laissés dans la ville.
Jésus le guérit aussi sa parole : il peut répandre la gloire de Dieu, son amour pour les malades, les faibles, les exclus, les non-écoutés.
Jésus se montre attentionné envers le sourd, il se penche vers lui avec tendresse, le bénit et pose sa main sur son visage. En même temps son regard est dirigé vers nous, comme pour montrer qu’il est venu pour tous nous guérir, nous apprendre à écouter et à parler.
Le sourd est agenouillé devant Jésus, il se laisse faire : quel changement de vie pour lui en ce jour !
Face à cette guérison d’un sourd-muet, nous sommes invités à « écouter », Dieu et les autres, écouter pour louer Dieu, écouter pour aider l’autre et ainsi marcher ensemble vers l’Eglise de demain.
Le texte biblique
En ce temps-là,
Jésus quitta le territoire de Tyr ;
passant par Sidon, il prit la direction de la mer de Galilée
et alla en plein territoire de la Décapole.
Des gens lui amènent un sourd qui avait aussi de la difficulté à parler,
et supplient Jésus de poser la main sur lui.
Jésus l’emmena à l’écart, loin de la foule,
lui mit les doigts dans les oreilles,
et, avec sa salive, lui toucha la langue.
Puis, les yeux levés au ciel,
il soupira et lui dit :
« Effata ! », c’est-à-dire : « Ouvre-toi ! »
Ses oreilles s’ouvrirent ;
sa langue se délia,
et il parlait correctement.
Alors Jésus leur ordonna
de n’en rien dire à personne ;
mais plus il leur donnait cet ordre,
plus ceux-ci le proclamaient.
Extrêmement frappés, ils disaient :
« Il a bien fait toutes choses :
il fait entendre les sourds et parler les muets. »
(Mc 7, 31-37)
Commentaires
La synodalité implique la réceptivité au changement, la formation et l’apprentissage continu. Comment notre communauté ecclésiale forme-t-elle les gens pour qu’ils soient plus aptes
à “marcher ensemble“,
à s’écouter les uns les autres,
à participer à la mission et
à se former ?
Quelles formations sont offertes pour favoriser le discernement et l’exercice de l’autorité d’une manière synodale?
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