En lien avec l'Institut Catholique de Paris et la Conférence des Évêques de France
Avent, le pardon (3)
Jésus guérissant un paralytique de Capharnaum, église de la Chora, mosaïque, Edimekapi, Istanbul,Turquie
L’église saint Sauveur de la Chôra est une église byzantine convertie en mosquée au 16e siècle, inaccessible aujourd’hui.
Elle fut originellement construite au 4e siècle et connut beaucoup de transformations au cours des siècles. Elle fut couverte de fresques et de mosaïques au 14e siècle, qui représentent d’extraordinaires chefs d’œuvre animés par la foi byzantine et d’une remarquable justesse d’exécution.
Le thème général de ces mosaïques riches en détails est l’incarnation de Dieu et le salut apporté aux hommes.
Le narthex est décoré de nombreux miracles de la vie du Christ. Nous regardons ici Jésus guérissant un paralytique de Capharnaüm.
Au centre le malade est allongé sur un lit couvert d’élégantes tentures, il semble déjà en mouvement, tendant la main vers Jésus. Il est accompagné de quatre hommes qui ont dû porter le malade auprès de Jésus. Ils observent ce qui se passe, les yeux tournés vers le malade et vers Jésus.
Jésus sur la gauche est en mouvement aussi, penché vers le malade, la main tendue vers lui. Il est auréolé et tient de la main gauche le rouleau de la Parole. Il est accompagné d’apôtres, sans doute Jean le plus jeune et Pierre qui se retourne en arrière.
Jésus donne au malade la bénédiction de Dieu et le malade répond en se levant en avant pour bénir Dieu en retour.
On sait que Jésus accompagne la guérison de la maladie au don de la foi qui sauve.
Le texte biblique
Bénis le Seigneur, ô mon âme, bénis son nom très saint, tout mon être !
Bénis le Seigneur, ô mon âme, n’oublie aucun de ses bienfaits !
Car il pardonne toutes tes offenses et te guérit de toute maladie ;
il réclame ta vie à la tombe et te couronne d’amour et de tendresse ;
il comble de biens tes vieux jours : tu renouvelles, comme l’aigle, ta jeunesse.
Le Seigneur fait œuvre de justice, il défend le droit des opprimés.
Il révèle ses desseins à Moïse, aux enfants d’Israël ses hauts faits.
Le Seigneur est tendresse et pitié, lent à la colère et plein d’amour ;
il n’est pas pour toujours en procès, ne maintient pas sans fin ses reproches ;
il n’agit pas envers nous selon nos fautes, ne nous rend pas selon nos offenses.
Comme le ciel domine la terre, fort est son amour pour qui le craint ;
aussi loin qu’est l’orient de l’occident, il met loin de nous nos péchés ;
comme la tendresse du père pour ses fils, la tendresse du Seigneur pour qui le craint !
Il sait de quoi nous sommes pétris, il se souvient que nous sommes poussière.
L’homme ! ses jours sont comme l’herbe ; comme la fleur des champs, il fleurit :
dès que souffle le vent, il n’est plus, même la place où il était l’ignore.
Mais l’amour du Seigneur, sur ceux qui le craignent, est de toujours à toujours, * et sa justice pour les enfants de leurs enfants,
pour ceux qui gardent son alliance et se souviennent d’accomplir ses volontés.
Le Seigneur a son trône dans les cieux : sa royauté s’étend sur l’univers.
Messagers du Seigneur, bénissez-le, invincibles porteurs de ses ordres, * attentifs au son de sa parole !
Bénissez-le, armées du Seigneur, serviteurs qui exécutez ses désirs !
Toutes les œuvres du Seigneur, bénissez-le, sur toute l’étendue de son empire ! Bénis le Seigneur, ô mon âme !
Commentaires
« Dans tous les dons qui nous viennent du Seigneur notre Dieu, dans les consolations qu’il nous envoie, comme dans les châtiments qu’il nous inflige, dans les grâces qu’il a daigné nous faire, comme dans cette miséricorde qui ne nous traite point dans la rigueur de sa justice, enfin dans toutes ses oeuvres, que notre âme bénisse le Seigneur.
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Que chacun de nous donc exhorte sou âme, et se stimule en disant : « O mon âme, bénis le Seigneur». Que tous ensemble, que tous les frères en Jésus-Christ répandus partout et ne formant qu’un seul homme, dont la tête est déjà dans le ciel, que cet homme unique exhorte aussi son âme, et lui dise : « O mon âme, bénis le Seigneur ».
Cette âme écoute, elle obéit, elle fait ce qu’on la presse de faire, elle cède à une persuasion qui ne vient pas de nous, mais de ce Dieu qu’elle bénit. Le Prophète en effet entreprend de nous montrer pourquoi notre âme doit bénir le Seigneur, comme si notre âme lui répondait : Pourquoi m’engager à bénir Dieu?
Ecoutons donc, et que notre âme écoute, qu’elle considère tout ce qui peut la stimuler, afin de n’être point lâche à bénir Dieu, et de voir s’il est bien juste de lui dire : « Mon âme, bénis le Seigneur »; qu’elle considère si elle doit en bénir un autre que lui.
« Bénis le Seigneur, ô mon âme », dit le Prophète.
De tout mon coeur, Seigneur, je rendrai grâce, je dirai tes innombrables merveilles ;
pour toi, j’exulterai, je danserai, je fêterai ton nom, Dieu Très-Haut.
Ps 9A