En lien avec l'Institut Catholique de Paris et la Conférence des Évêques de France
Les relations fraternelles
Alexander Carse, vers 1770-1843) , une bagarre dans une brasserie, 1822, National Galleries of Scotland (United Kingdom))
Alexander Carse est un peintre écossais connu pour ses peintures dépeignant la vie écossaise, influencé par la peinture flamande principalement avec sujets domestiques, familiers et poétiques, comme il le dit lui-même. Ses peintures allient réalisme et charme.
Cette scène de bagarre dans une brasserie de campagne en Ecosse est dépeinte avec beaucoup de vérité, le peintre ayant longuement observé les attitudes de chacun lors de ces scènes d’émeute et d’ivresse. Il reprend la manière de représenter les scènes villageoises des 16 et 17e siècles. Il le fait en modernisant les costumes et les architectures des maisons.
Ces paysans sont entraînés dans une bagarre générale, se bastonnant, les femmes essayant de séparer les combattants, d’empêcher d’autres de sortir de l’auberge et d’entrer dans la bagarre.
En haut de l’escalier l’homme et la femme paraissent calmes, sont-ils en train de parler ensemble pour éviter de se quereller ? À gauche les deux femmes discutent, peut-être cherchent -elles un moyen de stopper un conflit inévitable dans la vie villageoise ?
Le texte biblique
Jésus disait à ses disciples : « Il est inévitable que surviennent des scandales, des occasions de chute ; mais malheureux celui par qui cela arrive !
Il vaut mieux qu’on lui attache au cou une meule en pierre et qu’on le précipite à la mer, plutôt qu’il ne soit une occasion de chute pour un seul des petits que voilà.
Prenez garde à vous-mêmes ! Si ton frère a commis un péché, fais-lui de vifs reproches, et, s’il se repent, pardonne-lui.
Même si sept fois par jour il commet un péché contre toi, et que sept fois de suite il revienne à toi en disant : “Je me repens”, tu lui pardonneras. »
Les Apôtres dirent au Seigneur : « Augmente en nous la foi ! »
Le Seigneur répondit : « Si vous aviez de la foi, gros comme une graine de moutarde, vous auriez dit à l’arbre que voici : “Déracine-toi et va te planter dans la mer”, et il vous aurait obéi.
Lc 17, 1-6
Commentaires
Jésus revient sur la façon de vivre les relations fraternelles, respecter son frère, lui pardonner, croire en Dieu.
Il s’agit de provoquer une prise de conscience douloureuse mais salutaire.
En effet, Jésus évoque une communauté où frères et sœurs dans la foi sont confiés les uns aux autres. Une responsabilité immense.
Pourtant les conflits sont inévitables, alors comment les gérer ?
Parler à son frère et lui faire des reproches, entendre son regret, et pardonner.
La blessure relationnelle doit être soignée : ni indifférence, ni silence, ni ressentiment. Et cette règle est valable « sept fois par jour », c’est à dire infiniment… Dieu donne son pardon infiniment.
Alors les disciples, comprenant que cette exigence est hors de leur portée, demandent au Seigneur d’augmenter en eux la foi.
Oui la foi peut réaliser l’impossible, non par sa propre force mais par la confiance qu’elle fait dans la toute-puissance de Dieu, rien n’est impossible à Dieu.