En lien avec l'Institut Catholique de Paris et la Conférence des Évêques de France
L’Ascension
L’ascension, Codex Aureus d’Echternach, 11 e siècle, musée national germanique de Nuremberg
L’Évangéliaire d’Echternach est un évangéliaire enluminé du 11e siècle réalisé à l’abbaye d’Echternach (maintenant au Luxembourg), sous la direction de l’abbé Humbert entre 1030 et 1050
Ce manuscrit est un exemple majeur des enluminures de l’époque ottonienne.
Sur le fond d’or symbolisant la lumière incréée, Jésus s ‘élève. Sa tête, nimbée d’une auréole est tournée vers le ciel et son regard est fixé sur la main de Dieu qui le bénit.
Il est vêtu d’une tunique blanche et d’un manteau de pourpre, ses mains sont ouvertes en signe de prière comme un orant.
Il est déjà à moitié entré dans les cieux. Ceux-ci sont figurés par un demi-cercle aux couleurs de l’arc en ciel, doublé par des festons blancs évoquant la nuée qui accompagne toute manifestation de Dieu. Seuls ses pieds sont encore dans le monde des hommes.
En dessous de lui les ailes roses de deux grands anges épousent les contours de la sphère céleste comme s’ils étaient aspirés avec l’ascension de Jésus. Les anges désignent Jésus du doigt, mais leurs regards sont tournés vers les deux groupes de petits personnages aux mains ouvertes qui lèvent les yeux vers Jésus qui s’élève.
Parmi eux, Marie, est reconnaissable à son voile blanc, les mains ouvertes : elle demeure en prière.
Le texte biblique
Le Seigneur Jésus,
après leur avoir parlé,
fut enlevé au ciel
et s’assit à la droite de Dieu.
Quant à eux,
ils s’en allèrent proclamer partout l’Évangile.
Le Seigneur travaillait avec eux
et confirmait la Parole par les signes qui l’accompagnaient.
Mc 16, 19-20
Commentaires
« Nous rappellerons encore une fois qu’il n’est pas entré en possession de cette dignité du trône à la suite de son avènement dans la chair ; mais il y est entré bien avant tous les siècles, (lui), le Fils unique engendré de Dieu, notre Seigneur Jésus Christ, qui depuis toujours possède le trône à la droite du Père. Que lui-même, le Dieu de l’univers, le Père du Christ et notre Seigneur Jésus Christ qui, descendu et remonté, est assis avec le Père, garde vos âmes, qu’il conserve inébranlable et immuable votre espérance dans le ressuscité ; qu’il vous tire du sommeil, hors des cadavres de vos péchés, vers sa récompense céleste ; qu’il vous rende dignes d’être enlevés dans les nuées, à la rencontre du Christ dans les airs, au temps ; et en attendant que vienne ce temps de son glorieux second avènement, qu’il inscrive vos noms à tous, dans le livre des vivants, et ne les efface jamais plus…”
(Cyrille de Jérusalem, Catéchèse baptismale XIV, 27-30)