En lien avec l'Institut Catholique de Paris et la Conférence des Évêques de France
La transmission de la Bonne Nouvelle
Duccio di Buoninsegna ( 1260 – vers 1318/19), Apparition du Christ pendant le repas des apôtres, Museo dell’Opera del Duomo. Sienne,
Ce tableau fait partie de la Maesta de Duccio di Buoninsigna, de la cathédrale de Sienne, conservée au musée du Dôme.
La Vierge à l’enfant occupe la partie centrale et au-dessus et en dessous l’artiste a peint des scènes de la vie du Christ et des portraits de saints. La plupart de ces scènes n’étaient visibles que par l’officiant !
L’exécution est superbe ; l’or est utilisé à des fins décoratives mais aussi comme élément de la composition ; le jeu de couleurs est riche et subtil et les lignes sont élégantes.Toutes ces caractéristiques vont être déterminantes pour les peintres siennois des deux siècles à venir.
Ce panneau figurant sur la partie supérieure de la façade arrière, représente l’apparition de Jésus ressuscité aux apôtres (à ne pas confondre avec la représentation de la Cène)
Les apôtres sont autour de la table, et Jésus est debout, il vient de rentrer dans la salle où les disciples s’étaient réunis. Ils sont au nombre de onze, Matthias ne les a pas encore rejoints depuis la mort de Judas. Paul n’est pas représenté.
Le repas est constitué de poissons que, plus tôt dans la journée, ils ont péché dans le lac de Tibériade grâce à la recommandation que leur a donnée Jésus.
Dans la joie de revoir, Jésus qui s’exprime ici par un geste de paix que tous sont dans une attention intense, tant ils sont saisis d’étonnement.
Jésus va leur expliquer l’accomplissement des Ecritures, et leur annoncer la venue de l’Esprit sur eux, pour qu’il leur « ouvre l’intelligence » : ainsi ils pourront annoncer la Bonne Nouvelle de sa Résurrection et sa présence parmi les hommes.
Le texte biblique
Vous, frères, les fils de la lignée d’Abraham et ceux parmi vous qui craignent Dieu, c’est à nous que la parole du salut a été envoyée.
En effet, les habitants de Jérusalem et leurs chefs ont méconnu Jésus, ainsi que les paroles des prophètes qu’on lit chaque sabbat ; or, en le jugeant, ils les ont accomplies.
Sans avoir trouvé en lui aucun motif de condamnation à mort, ils ont demandé à Pilate qu’il soit supprimé.
Et, après avoir accompli tout ce qui était écrit de lui, ils l’ont descendu du bois de la croix et mis au tombeau.
Mais Dieu l’a ressuscité d’entre les morts.
Il est apparu pendant bien des jours à ceux qui étaient montés avec lui de Galilée à Jérusalem, et qui sont maintenant ses témoins devant le peuple.
Et nous, nous vous annonçons cette Bonne Nouvelle : la promesse faite à nos pères,
Dieu l’a pleinement accomplie pour nous, leurs enfants, en ressuscitant Jésus, comme il est écrit au psaume deux : Tu es mon fils ; moi, aujourd’hui, je t’ai engendré.
Ac 13 26-33
Commentaires
Paul se montre toujours soucieux de l’annonce de l’Evangile à tous, juifs et païens.
Il rappelle ici le drame de la Passion de Jésus, en soulignant un paradoxe apparent : l’aveuglement des Jérusalémites et de leurs chefs, leur incompréhension des paroles des prophètes, par lesquels, sans qu’ils le sachent ils ont contribué à l’accomplissement des prophéties. Ils ont réclamé à Pilate son exécution, alors que ce dernier n’avait trouvé en lui aucun motif de condamnation. Et Paul mentionne alors la descente de croix et la mise au tombeau du Christ.
Paul insiste sur la nécessité pour les témoins de la Résurrection, ceux qui ont été les compagnons de Jésus depuis la Galilée, d’annoncer la Bonne Nouvelle. Eux, Paul et Barnabé ne peuvent le faire qu’au second degré, sur la foi du témoignage des Douze et de leurs compagnons, mais leur annonce n’en est pas moins sûre : la transmission de la foi est assurée et cela pour les générations à venir.