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Centre d'enseignement de théologie à distance

La libération de Paul et Silas

Domenico Tintoretto  (né en 1560 – mort le 17 mai 1635) Saint Paul et Saint Silas libérés de prison, coll part
 

Domenico Tintoretto , est un peintre vénitien, fils de Jacopo Tintoretto (1518/9-1594), peintre de grande renommée, associé au mouvement artistique du maniérisme de l’école vénitienne.

Avec son père, Domenico commença à travailler dans le palais des Doges de Venise. Il travailla essentiellement sur des thèmes historiques et des scènes de batailles. Puis au cours de sa vie, il fut connu pour ses nombreux portraits, et il produisit de nombreuses scènes religieuses, comme saint Georges tuant le dragon dans la basilique saint Marc.

Dans ses dessins, il insiste sur les mouvements et la gestuelle de ses personnages, et le clair-obscur modèle les formes.

Ce dessin à la craie est impressionnant. L’immense personnage en haut de l’escalier qui descend vers la prison souterraine, surgit tel une tempête. Sa puissance, le geste dominant de son bras, fait trembler bâtiment et personnages tant les prisonniers que les geôliers. Pour eux, c’est la stupéfaction, le chaos. Au deuxième plan, au centre, les deux apôtres Paul et Silas regardent calmement l’homme fort venu les sauver. Tandis qu’au premier plan les trois gardiens sont renversés au sol agitant les bras, terrorisés.

Le texte biblique

 Alors, la foule se déchaîna contre Paul et Silas. Les magistrats ordonnèrent de leur arracher les vêtements pour leur donner la bastonnade.

  Après les avoir roués de coups, on les jeta en prison, en donnant au geôlier la consigne de les surveiller de près.

  Pour appliquer cette consigne, il les mit tout au fond de la prison, avec les pieds coincés dans des blocs de bois.

 Vers le milieu de la nuit, Paul et Silas priaient et chantaient les louanges de Dieu, et les autres détenus les écoutaient.

 Tout à coup, il y eut un violent tremblement de terre, qui secoua les fondations de la prison : à l’instant même, toutes les portes s’ouvrirent, et les liens de tous les détenus se détachèrent.

  Le geôlier, tiré de son sommeil, vit que les portes de la prison étaient ouvertes ; croyant que les détenus s’étaient évadés, il dégaina son épée et il était sur le point de se donner la mort.

 Mais Paul se mit à crier d’une voix forte : « Ne va pas te faire de mal, nous sommes tous là. »

 Ayant réclamé de la lumière, le geôlier se précipita et, tout tremblant, se jeta aux pieds de Paul et de Silas.

  Puis il les emmena dehors et leur demanda : « Que dois-je faire pour être sauvé, mes seigneurs ? »

  Ils lui répondirent : « Crois au Seigneur Jésus, et tu seras sauvé, toi et toute ta maison. »

 Ils lui annoncèrent la parole du Seigneur, ainsi qu’à tous ceux qui vivaient dans sa maison.

  À l’heure même, en pleine nuit, le geôlier les emmena pour laver leurs plaies. Aussitôt, il reçut le baptême avec tous les siens.

 Puis il fit monter chez lui Paul et Silas, il fit préparer la table et, avec toute sa maison, il laissa déborder sa joie de croire en Dieu.

 

Ac 16,22-34

Commentaires

Paul vient d’exorciser une possédée invoquant le nom de Jésus comme Pierre l’avait fait pour guérir l’infirme de la Belle Porte. Les membres du Sanhédrin accusent Paul de jeter le trouble dans la ville et présentent Paul et Silas comme de dangereux propagandistes de règles de conduites étrangères contraires à la légalité romaine. Ils les font rouer de coups et les mettent en prison en recommandant de les surveiller de près.

Comme pour la libération de Pierre, les portes s’ouvrent miraculeusement, mais Paul et Silas ne profitent pas de l’aubaine. Ils attendront le lendemain pour obtenir une libération officielle.

Les deux hommes prient et chantent les louanges de Dieu, en pleine nuit, au fond de la prison, les pieds entravés. Ils sont sereins et confiants au coeur de leur épreuve. Les autres détenus les écoutent.

Et un providentiel tremblement de terre ouvre les portes et fait sauter les entraves.

Le gardien craint une évasion générale et tente de se suicider ! Paul l’en empêche. C’est alors que le gardien se jette à ses pieds, attitude respectueuse inhabituelle pour s’adresser à des prisonniers, et pose la question fondamentale : « que dois-je faire pour être sauvé ? ». Le tremblement de terre a dû être ressenti comme une intervention divine, soulignée par l’attitude sans crainte des prisonniers.

La réponse de Paul est d’allure quasi liturgique, elle condense la proclamation apostolique de la Bonne Nouvelle. La foi en Jésus, le Seigneur, est la voie du salut qui sera accordée gratuitement par Dieu. Puis il annonce la Parole du Seigneur et les invite au baptême : «  tu seras sauvé, toi et toute ta maison ».

Le gardien de prison est « transformé » à l’instant même et se met à laver les pieds des prisonniers, et lui même est lavé de ses fautes dans le baptême.

Et cette nuit incroyable se termine dans la joie de l’hospitalité, dans le repas partagé !

 

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