En lien avec l'Institut Catholique de Paris et la Conférence des Évêques de France
La chandeleur
Hans Holbein l’Ancien, 1460-1524, Présentation de Jésus au Temple (, 1501, Kunsthalle de Hambourg)
Hans Holbein l’ancien est un peintre allemand du 16e siècle. Il a réalisé des peintures religieuses dans le style gothique tardif. Avec son frère Sigmund, il introduit l’évolution de l’art allemand vers le style de la Renaissance. Il est le père de Hans Holbein le jeune et de Ambrosius qui furent également peintres.
Son art est original : on y voit des figures hiératiques, assez figées et raides. Mais les figures des différents intervenants sont expressives : les femmes esquissent un sourire en regardant le bébé présenté par sa mère au vieillard Syméon. Celui-ci, dans son beau vêtement de prêtre, esquisse un mouvement vers l’enfant en lui tendant les mains ouvertes pour l’accueillir.
La robe de Marie d’un blanc éclatant occupe le centre de la scène, elle est présentée comme une affectueuse maman fière de son enfant, elle le soutient. Des auréoles lumineuses faites de rayons d’or entourent les figures de Marie et de Jésus.
La scène se passe à l’intérieur du temple, la campagne étant esquissée au-delà de la porte.
Le texte biblique
Ainsi parle le Seigneur Dieu : Voici que j’envoie mon Messager pour qu’il prépare le chemin devant moi ; et soudain viendra dans son Temple le Seigneur que vous cherchez. Le messager de l’Alliance que vous désirez, le voici qui vient, dit le Seigneur de l’univers. Qui pourra soutenir le jour de sa venue ? Qui pourra rester debout lorsqu’il se montrera ? Car il est pareil au feu du fondeur, pareil à la lessive des blanchisseurs. Il s’installera pour fondre et purifier. Il purifiera les fils de Lévi, il les affinera comme l’or et l’argent : ainsi pourront-ils, aux yeux du Seigneur, présenter l’offrande en toute justice. Alors, l’offrande de Juda et de Jérusalem sera bien accueillie du Seigneur, comme il en fut aux jours anciens, dans les années d’autrefois.
Ml 3,1-4
Commentaires
De même, en effet, que la Mère de Dieu, la Vierge très pure, a porté dans ses bras la véritable lumière à la rencontre de ceux qui gisaient dans les ténèbres ; de même nous, illuminés par ses rayons et tenant en mains une lumière visible pour tous, hâtons-nous vers celui qui est vraiment la lumière.
C’est évident : puisque la lumière est venue dans le monde et l’a illuminé alors qu’il baignait dans les ténèbres, puisque le Soleil levant qui vient d’en haut nous a visités, ce mystère est le nôtre. C’est pour cela que nous avançons en tenant des cierges, c’est pour cela que nous accourons en portant des lumières, afin de signifier la lumière qui a brillé pour nous, mais aussi afin d’évoquer la splendeur que cette lumière nous donnera. Courons donc ensemble, allons tous à la rencontre de Dieu.
Cette lumière véritable, qui éclaire tout homme venant en ce monde, voici qu’elle vient. Soyons-en tous illuminés, mes frères, soyons-en tous resplendissants.
Sermon de Sophrone de Jérusalem pour la fête des Lumières, 7e siècle.