En lien avec l'Institut Catholique de Paris et la Conférence des Évêques de France
C’est Noel
François Boucher, 1703-1770, La lumière du monde, 1750, musée des beaux arts de Lyon
Ce tableau intitulé la « lumière du monde » était un retable destiné à la chapelle privée de Madame de Pompadour au château de Bellevue. Il ne s’agit pas d’une Nativité, étant donné la présence de personnages étrangers et l’absence de l’âne, des bergers et des moutons ! Il s’agit bien de la lumière du monde destinée à tous, étrangers, pélerins etc. La lumière rayonne à partir de l’Enfant Jésus, la naissance du Christ apporte la lumière à l’humanité tout entière. Les témoins de cette naissance appartiennent aux types essentiels de l’humanité, depuis les deux vieillards jusqu’aux enfants en passant par un couple dans la force de l’âge. Joseph tient le livre des Ecritures, la vieille femme adore les mains jointes, une colombe est retenue par un jeune garçon, tous font penser à la scène de la présentation au Temple quand Anne et Siméon reconnaissent la divinité du Christ :
« Mes yeux ont vu le salut que tu préparais à la face des peuples : lumière qui se révèle aux nations et donne gloire à ton peuple Israël. » (Lc 2, 30- 32).
Transperçant les nuées, la lumière relie le monde divin et les réalités terrestres symbolisées par la poule et les œufs du premier plan. Le traitement de cette lumière, qui rayonne en halo autour de l’enfant, estompe les formes et se fond dans les nuées.
Dans son prologue, Jean affirme la présence du Christ, Parole de Dieu, depuis toujours à toujours. Il manifeste que le Dieu unique est d’emblée dialogue, relation au Fils, ouverture à l’autre, puissance d’accueil et de don.
Jésus est la lumière du monde. Au commencement Dieu a créé la lumière et la vie, et par sa Parole créatrice la lumière a brillé dans les ténèbres du monde envahi par le Mal.
Le texte biblique
Au commencement était le Verbe, et le Verbe était auprès de Dieu, et le Verbe était Dieu.
Il était au commencement auprès de Dieu.
C’est par lui que tout est venu à l’existence, et rien de ce qui s’est fait ne s’est fait sans lui.
En lui était la vie, et la vie était la lumière des hommes ;
la lumière brille dans les ténèbres, et les ténèbres ne l’ont pas arrêtée.
Jn 1, 1-5
Commentaires
« Attente des nations, Seigneur Jésus, venez ; que Votre divine Présence nous réjouisse.
Nous avons besoin de conseils, de secours, de protection. Si nous voulons discerner entre le bien et le mal, nous sommes trop facilement trompés ou séduits. Si nous essayons de faire le bien, nous manquons de courage ; si nous nous efforçons de résister au mal, nous ne faisons que trop la triste expérience de notre fragilité. Nous sommes vaincus, nous succombons.
Venez donc remédier à notre aveuglement, aider notre faiblesse, protéger notre fragilité.
Venez, ô Splendeur de la Gloire de Dieu, ô Sagesse de Dieu, ô Force de Dieu.
Changez nos ténèbres en lumière, préservez nous des périls qui nous menacent, soulagez-nous dans les difficultés que nous traversons, affermissez notre courage dans les combats qui nous sont livrés, afin qu’après nous avoir tenus comme par la main et conduits, selon votre Volonté, dans cette carrière que nous avons à parcourir ici-bas, Vous nous receviez un jour dans la Cité permanente dont Vous êtes le Fondateur et l’Architecte. »
Saint Bernard de Clairvaux, 1090-1153, sermon pour l’avent