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Centre d'enseignement de théologie à distance

Avent 5. Sa lumière resplendit

Rembrandt, L’Adoration des bergers, 1654, BNF

Dans cette estampe de l’adoration des bergers à la lanterne, la Vierge et l’enfant au centre semblent resplendir grâce à la blancheur du papier. Rembrandt, en tirant cette épreuve, prit grand soin de nettoyer la planche de manière que l’image soit presque entièrement baignée de lumière ; cela n’est pas vraisemblable puisque l’éclairage ne vient que d’une petite lampe à huile placée au fond, au centre de la composition.

Marie fait le geste de soulever son manteau pour montrer aux bergers le nouveau-né.

Joseph ouvre les bras comme pour inviter à adorer l’enfant.

Les personnages, les animaux, l’étable sont beaucoup plus travaillés en vue de donner de la profondeur à la scène. Ils sont davantage dans la pénombre, rendant plus vive la lumière sur l’Enfant et sa mère.

 

La lumière de l’étoile est ce qui a décidé les mages à se mettre en route, ils ont reconnu cette étoile comme annonciatrice de l’avènement du roi des juifs à qui ils ont décidé de rendre hommage. Arrivés à Jérusalem, plus que l’étoile, l’Écriture sera le guide déterminant. Alors, ils retrouveront l’étoile qui les conduira jusqu’à l’enfant.

Le texte biblique

 Jésus était né à Bethléem en Judée, au temps du roi Hérode le Grand. Or, voici que des mages venus d’Orient arrivèrent à Jérusalem

 et demandèrent : « Où est le roi des Juifs qui vient de naître ? Nous avons vu son étoile à l’orient et nous sommes venus nous prosterner devant lui. »

  En apprenant cela, le roi Hérode fut bouleversé, et tout Jérusalem avec lui.

  Il réunit tous les grands prêtres et les scribes du peuple, pour leur demander où devait naître le Christ.

  Ils lui répondirent : « À Bethléem en Judée, car voici ce qui est écrit par le prophète :

 Et toi, Bethléem, terre de Juda, tu n’es certes pas le dernier parmi les chefs-lieux de Juda, car de toi sortira un chef, qui sera le berger de mon peuple Israël. »

  Alors Hérode convoqua les mages en secret pour leur faire préciser à quelle date l’étoile était apparue ;

  puis il les envoya à Bethléem, en leur disant : « Allez vous renseigner avec précision sur l’enfant. Et quand vous l’aurez trouvé, venez me l’annoncer pour que j’aille, moi aussi, me prosterner devant lui. »

  Après avoir entendu le roi, ils partirent. Et voici que l’étoile qu’ils avaient vue à l’orient les précédait, jusqu’à ce qu’elle vienne s’arrêter au-dessus de l’endroit où se trouvait l’enfant.

  Quand ils virent l’étoile, ils se réjouirent d’une très grande joie.

  Ils entrèrent dans la maison, ils virent l’enfant avec Marie sa mère ; et, tombant à ses pieds, ils se prosternèrent devant lui. Ils ouvrirent leurs coffrets, et lui offrirent leurs présents : de l’or, de l’encens et de la myrrhe.

  Mais, avertis en songe de ne pas retourner chez Hérode, ils regagnèrent leur pays par un autre chemin.

  Après leur départ, voici que l’ange du Seigneur apparaît en songe à Joseph et lui dit : « Lève-toi ; prends l’enfant et sa mère, et fuis en Égypte. Reste là-bas jusqu’à ce que je t’avertisse, car Hérode va rechercher l’enfant pour le faire périr. »

  Joseph se leva ; dans la nuit, il prit l’enfant et sa mère, et se retira en Égypte,

  où il resta jusqu’à la mort d’Hérode, pour que soit accomplie la parole du Seigneur prononcée par le prophète : D’Égypte, j’ai appelé mon fils.

Mt 2, 1-15

Commentaires

Allons à la rencontre du Christ, nous tous qui honorons et vénérons son mystère avec tant de ferveur, avançons vers lui dans l’enthousiasme. Que tous sans exception participent à cette rencontre, que tous sans exception y portent leurs lumières.

Si nos cierges procurent un tel éclat, c’est d’abord pour montrer la splendeur divine de celui qui vient, qui fait resplendir l’univers et l’inonde d’une lumière éternelle en repoussant les ténèbres mauvaises ; c’est aussi et surtout pour manifester avec quelle splendeur de notre âme, nous-mêmes devons aller à la rencontre du Christ.

De même, en effet, que la Mère de Dieu, la Vierge très pure, a porté dans ses bras la véritable lumière à la rencontre de ceux qui gisaient dans les ténèbres ; de même nous, illuminés par ses rayons et tenant en mains une lumière visible pour tous, hâtons-nous vers celui qui est vraiment la lumière.


Saint Sophrone de Jérusalem, 7e siècle, Sermon pour la fête des Lumières

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