En lien avec l'Institut Catholique de Paris et la Conférence des Évêques de France
Annonce de l’Esprit Saint
Albrecht Durer, 1471-1528 l’adoration de la sainte trinité, 1511, musée d’Histoire de l’art de Vienne, à Vienne.
Ce panneau fait partie d’un retable exécuté pour la chapelle de tous les saints de Nuremberg.
En bas du tableau est représenté le monde des hommes avec un paysage ouvert et un seul personnage qui en fait est Durer lui même.
Au-dessus de lui est évoqué le monde des saints de tous ordres, empereur et évêques, chevaliers et cardinaux et papes, hommes et femmes anonymes. Ils ont les mains jointes et les yeux levés vers Dieu. Encore légèrement au-dessus se trouvent des bienheureux qui n’ont pas besoin de lever les yeux pour contempler Dieu. Ils forment l’Église triomphante des saints déjà au ciel, des saintes martyres, des patriarches .
Tout en haut la Trinité occupe le point de convergence de tous les regards, le Père présentant le Fils dans la lumière de l’Esprit. Jésus incline son visage vers les hommes, un visage de souffrance et de miséricorde.
Le Christ, le Père, l’Esprit tournent leur regard vers nous spectateurs, communiquent avec nous.
Le texte biblique
Celui qui reçoit mes commandements et les garde, c’est celui-là qui m’aime ; et celui qui m’aime sera aimé de mon Père ; moi aussi, je l’aimerai, et je me manifesterai à lui. »
Jude – non pas Judas l’Iscariote – lui demanda : « Seigneur, que se passe-t-il ? Est-ce à nous que tu vas te manifester, et non pas au monde ? »
Jésus lui répondit : « Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole ; mon Père l’aimera, nous viendrons vers lui et, chez lui, nous nous ferons une demeure.
Celui qui ne m’aime pas ne garde pas mes paroles. Or, la parole que vous entendez n’est pas de moi : elle est du Père, qui m’a envoyé.
Je vous parle ainsi, tant que je demeure avec vous ;
mais le Défenseur, l’Esprit Saint que le Père enverra en mon nom, lui, vous enseignera tout, et il vous fera souvenir de tout ce que je vous ai dit.
Jn 14,21-29
Commentaires
Nous lisons aujourd’hui un extrait du dernier discours d’adieu de Jésus prononcé après le lavement des pieds.
Il annonce sa résurrection et sa présence invisible après sa résurrection
Jean insiste sur la recommandation de Jésus à propos de l’observance des commandements. Oui, Jean est pragmatique, le critère de la présence n’est pas purement subjectif, il doit se vérifier par la pratique.
La présence de Jésus n’est pas réservée à un cercle de privilégiés, témoins de la première génération de croyants, mais elle est ouverte à tous, tout croyant de toutes générations.
Jude demande des explications.
Alors, lui répondant, Jésus précise les conditions de sa venue avec son Père et leur présence commune aux disciples : c’est l’amour de Dieu et le respect des commandements.
Jésus précise que tout cela, il l’a déjà dit, mais qu’il ouvre la voie à son successeur, l’Esprit qui approfondira son enseignement et empêchera l’oubli.
Le Père qui a envoyé Jésus enverra en son nom l’Esprit. La connaissance de Jésus s’intériorise, s’approfondit et s’actualise.