En lien avec l'Institut Catholique de Paris et la Conférence des Évêques de France
Semaine de prière pour l’unité des chrétiens 2019 (5)
Dom Robert, 1097-1997, plein champ, 1977, tapisserie, coll part
Contentez vous de ce que vous avez (Hb 13,5)
Dom Robert est un moine bénédictin connu comme peintre cartonnier de tapisserie. Il a centré toute son œuvre sur la nature telle qu’elle est sortie des mains du Créateur, dégagée de tout ce que surajoute l’industrie des hommes : les chevaux, les fleurs, les poules, les herbes, les canards.. « la nature nue ! »,« Il n’y a qu’une chose qui ne trompe pas, c’est la nature. La nature, c’est le vrai, le réel »
Dom Robert a été découvert par Jean Lurçat lors d’un passage à l’abbaye bénédictine d’En Calcat dans le Tarn, admirant ses aquarelles et enluminures colorées, joyeuses, peuplées de fleurs, de feuillages et d’animaux. Elles serviront de cartons pour des projets de tapisseries qui seront tissées à la manufacture d’Aubusson.
Réflexion
L’auteur de la Lettre aux Hébreux met en garde contre l’amour excessif de l’argent et des biens matériels. Devant notre tendance à estimer que nous n’en avons jamais assez, le texte nous rappelle la providence divine et nous assure que Dieu n’abandonnera jamais sa création.
A travers la fécondité de la terre , des rivières et des mers, la bonté de Dieu a prévu toute la nourriture et l’eau fraîche nécessaires à la subsistance de touts les êtres vivants, et pourtant beaucoup de gens manquent des premières nécessités. La faiblesse et l’avidité humaines aboutissent souvent à la corruption, à l’injustice, la pauvreté et la faim.
Il peut être tentant , au lieu de nous soucier des autres et de partager nos biens avec eux, d’amasser et accumuler de l’argent, de la nourriture et des ressources naturelles rien que pour nous-mêmes, notre nation ou notre groupe ethnique.
Le texte biblique
C’est pourquoi je vous dis : Ne vous souciez pas, pour votre vie, de ce que vous mangerez, ni, pour votre corps, de quoi vous le vêtirez. La vie ne vaut-elle pas plus que la nourriture, et le corps plus que les vêtements ?
Regardez les oiseaux du ciel : ils ne font ni semailles ni moisson, ils n’amassent pas dans des greniers, et votre Père céleste les nourrit. Vous-mêmes, ne valez-vous pas beaucoup plus qu’eux ?
Qui d’entre vous, en se faisant du souci, peut ajouter une coudée à la longueur de sa vie ?
Et au sujet des vêtements, pourquoi se faire tant de souci ? Observez comment poussent les lis des champs : ils ne travaillent pas, ils ne filent pas.
Or je vous dis que Salomon lui-même, dans toute sa gloire, n’était pas habillé comme l’un d’entre eux.
Si Dieu donne un tel vêtement à l’herbe des champs, qui est là aujourd’hui, et qui demain sera jetée au feu, ne fera-t-il pas bien davantage pour vous, hommes de peu de foi ?
Ne vous faites donc pas tant de souci ; ne dites pas : “Qu’allons-nous manger ?” ou bien : “Qu’allons-nous boire ?” ou encore : “Avec quoi nous habiller ?”
Tout cela, les païens le recherchent. Mais votre Père céleste sait que vous en avez besoin.
Cherchez d’abord le royaume de Dieu et sa justice, et tout cela vous sera donné par surcroît.
Ne vous faites pas de souci pour demain : demain aura souci de lui-même ; à chaque jour suffit sa peine.
Mt 6,25-34
Commentaires
prions
Dieu compatissant
nous te remercions de tes dons généreux.
Fais nous la grâce d’accepter toutes tes bénédictions
avec simplicité et dans une humble gratitude.
Rends nous capables de nous satisfaire
et d’être capables de partager avec d’autres qui sont dans le besoin,
afin que nous puissions tous expérimenter
l’unité dans l’amour qui vient de Toi.
Notre Dieu Trinité
qui vis et règnes pour les siècles des siècles.
Amen