En lien avec l'Institut Catholique de Paris et la Conférence des Évêques de France
Nativité de Marie
Herman de Valenciennes, Nativité de la Vierge, miniature de l’ouvrage « Roman de Dieu et de sa mère », 15e, Musée de Besançon
Herman de Valenciennes est un prêtre et poète qui a écrit un roman à partir de récits bibliques, en y ajoutant quelques légendes.
La première légende relative au Nouveau Testament concerne la naissance de la Vierge. Elle est tirée de l‘Evangile du Pseudo-Matthieu.
Joachim et Anne les parents de Marie, avaient vécu longtemps sans rapports conjugaux. A l’occasion d’une fête ils se mêlent à la foule des pèlerins qui se rendent à Jérusalem et se présentent au temple pour offrir les offrandes d’usage. Mais le grand prêtre refuse leurs présents disant que Dieu est irrité de ce qu’ils n’ont pas d’enfants.
Joachim s’enfuit navré dans les montagnes et reçoit bientôt de Dieu la promesse de la naissance d’une fille, celle même dont Isaïe avait parlé et dont Virgile aussi, selon Herman, avait annoncé la venue.
Le livre avec 55 miniatures date du 15e et est conservé au musée de Besançon.
Le texte biblique
J’exulterai de joie en Dieu, mon Seigneur.
(Is 61, 10)
Moi, je prends appui sur ton amour ;
que mon cœur ait la joie de ton salut !
Je chanterai le Seigneur
pour le bien qu’il m’a fait.
Ps 12 (13), 6ab, 6c
Commentaires
«Pour moi, j’ai mis mon espoir en votre miséricorde (Ps. XII, 6) ». Si l’homme, en effet, demeure ferme dans le Seigneur et ne se laisse point ébranler, il ne doit point se l’attribuer, de peur qu’en se félicitant de sa fermeté, il ne soit ébranlé par l’orgueil. « Mon coeur a tressailli dans celui qui est votre salut », c’est-à-dire en Jésus-Christ qui est la sagesse de Dieu. « Je chanterai le Seigneur qui m’a comblé de biens»; de biens spirituels et qui ne touchent point à cette vie. « Je dirai sur la harpe le nom du Très-Haut (Ibid.) », c’est-à-dire, dans ma joie je lui rendrai grâces, et je n’userai de mon corps que selon ses préceptes; tel est l’harmonie spirituelle de l’âme. Si l’on veut établir ici une différence, « je chanterai le Seigneur », exprimera le concert du coeur, et « je dirai sur la harpe », du concert des bonnes oeuvres, que Dieu seul peut connaître. « Le nom du Seigneur », c’est la connaissance qu’il nous donne de lui-même, connaissance qui est avantageuse pour nous et non pour lui.
Discours sur le psaume 12, saint Augustin
Aie pitié de moi, pécheur et viens à mon aide, ô ma Dame. Ta glorieuse naissance de la race d’Abraham, de la tribu de Juda, de la souche de David, n’a-t-elle pas apporté la joie au monde entier? Qu’elle me remplisse aussi de joie et me purifie de tout péché.
Prière anonyme du Moyen Age