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Centre d'enseignement de théologie à distance

Fête des saints Pierre et Paul

Rembrandt, 1606-1669, Saint Paul en prison, 1627, Musée de Stuttgart

 

Rembrandt a dû étudier longuement l’œuvre de saint Paul pour créer un tel tableau.

Pourtant Rembrandt n’a que 21 ans quand il l’a peint.

 

On voit saint Paul en prison, perdu dans ses pensées. Ses conditions d’emprisonnement sont difficiles, mais cela ne l’empêche pas de poursuivre son œuvre et d’écrire à ses disciples.

Saint Paul est représenté de manière traditionnelle, longue barbe, tète chauve et accompagné de son attribut habituel, l’épée qui fait référence à son martyre.

 

Ses yeux sont remarquablement bien représentés. Ils regardent au-delà des murs de la prison, ils contemplent ces réalités invisibles qui lui ont été révélées et qu’il veut transmettre à ses disciples.

Il paraît convaincu, confiant avec une expression tranquille. Il sait ce qui va lui arriver.

Mais que va-t-il arriver à ses disciples  dans le monde ? Ses pensées vont vers eux.

 

Il semble à l’aise dans sa triste prison. Il ne s’inquiète pas de son sort. Il est assis sur son lit, presque détendu, ayant enlevé une sandale. Pas de marque de peur ou d’appréhension. Malgré son état, il continue sa mission d’encouragement auprès de ses disciples.

 

Le texte biblique

Moi, en effet, je suis déjà offert en sacrifice, le moment de mon départ est venu.

J’ai mené le bon combat, j’ai achevé ma course, j’ai gardé la foi.

Je n’ai plus qu’à recevoir la couronne de la justice : le Seigneur, le juste juge, me la remettra en ce jour-là, et non seulement à moi, mais aussi à tous ceux qui auront désiré avec amour sa Manifestation glorieuse.

La première fois que j’ai présenté ma défense, personne ne m’a soutenu : tous m’ont abandonné. Que cela ne soit pas retenu contre eux.

Le Seigneur, lui, m’a assisté. Il m’a rempli de force pour que, par moi, la proclamation de l’Évangile s’accomplisse jusqu’au bout et que toutes les nations l’entendent. J’ai été arraché à la gueule du lion .

 

2 Ti 4,6-8;17-18

 

Commentaires

Paul écrit depuis sa prison cette deuxième lettre à son disciple Timothée, peu de temps avant son martyre. Il y écrit ses dernières recommandations et montre sa grande confiance en Dieu en affrontant la mort.

 

Paul se montre pressant pour la nécessité de la prédication de l’Évangile.

Pour lui, son rôle terrestre se termine, « j’ai achevé ma course », il parle de sa mort prochaine, de « s’offrir en libation », il a donné de sa vie qu’il compare au vin ou l’huile répandus lors des sacrifices à une divinité.

 

Le langage qu’il utilise est emprunté au langage sportif comme il le fait dans sa lettre aux Philippiens (Ph 3,12-14). La couronne est celle du vainqueur, ici c’est une couronne de « justice », couronne qui récompense une vie approuvée par Dieu. Elle lui sera remise par le Christ, le Juge des derniers temps, comme à tous ceux qui auront aimé sa manifestation, « sa parousie »,c’est-à-dire sa venue. L’ultime raison de la fierté de Paul est qu’il ait gardé la foi. Il se pose donc en modèle de résistance pour son disciple, le plus important étant de « garder le dépôt par l’Esprit Saint qui habite en nous » (2Ti 1,14).

 

Paul conclut sa lettre par une confession définitive au Dieu qui délivre.

Paul a défendu sa cause, tous l’ont abandonné, sauf le Seigneur qui l’a assisté en le revêtant de sa force. Que son témoignage soit entendu par toutes les nations ! Il a été arraché de la « gueule du lion », un vocabulaire emprunté au psaume 22, « arrache moi à la gueule du lion, et aux cornes des buffles.. tu m’as répondu ».

Il finit en rendant grâce à Dieu pour toutes ces délivrances.

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