En lien avec l'Institut Catholique de Paris et la Conférence des Évêques de France
Les femmes au tombeau
Fra Angelico, 1387/95-1455 (et confrères), les femmes au tombeau, det, couvent st Marc, cellule 8, 1442 Florence
Fra Angelico a consacré la décoration d’une des cellules du couvent saint Marc à Florence à la représentation des des femmes venues au tombeau et qui l’ont trouvé vide.
Quatre femmes arrivent devant un sarcophage pour mettre des aromates et embaumer le corps de Jésus mort.
La première, sans doute Marie Madeleine, arrivée la première, se penche sur le tombeau de marbre blanc qui a été ouvert. Avec stupeur, la main droite levée sur son front, elle voit qu’il est vide, constatant l’absence du corps de son Seigneur
Elle est la seule à toucher le tombeau lui-même, contact réel. Elle est vêtue un peu différemment des autres femmes avec un léger voile croisé devant sa robe.
Les trois autres femmes également auréolées, se tiennent derrière, portant des vases de parfum, le visage profondément grave et triste. L’une d’elles, les yeux baissés vers le sépulcre, silencieuse en son cœur, tient son manteau refermé sur son cœur.
Les deux autres regardent au loin, vers l’homme « de blanc vêtu » qui leur annonce l’incroyable : Jésus est vivant, ressuscité.
Derrière elles sur ce détail on voit le bas de la grande mandorle resplendissante où Fra Angelico a représenté le corps glorieux de Jésus.
Les artistes ont représenté un nombre variable de femmes : Marie Madeleine qui souvent s ‘évanouit, Marie, mère de Jacques, Marie Salomé, parfois Marie, mère de Jésus.
Le texte biblique
Le premier jour de la semaine, à la pointe de l’aurore, les femmes se rendirent au tombeau, portant les aromates qu’elles avaient préparés.
Elles trouvèrent la pierre roulée sur le côté du tombeau.
Elles entrèrent, mais ne trouvèrent pas le corps du Seigneur Jésus.
Alors qu’elles étaient désemparées, voici que deux hommes se tinrent devant elles en habit éblouissant.
Saisies de crainte, elles gardaient leur visage incliné vers le sol. Ils leur dirent : « Pourquoi cherchez-vous le Vivant parmi les morts ?
Il n’est pas ici, il est ressuscité. Rappelez-vous ce qu’il vous a dit quand il était encore en Galilée :
“Il faut que le Fils de l’homme soit livré aux mains des pécheurs, qu’il soit crucifié et que, le troisième jour, il ressuscite.” »
Alors elles se rappelèrent les paroles qu’il avait dites.
Commentaires
Dès l’aurore, les femmes se rendent au tombeau, à cause du sabbat elles n’ont pu accomplir les rites funéraires. Elles viennent donc compléter ce qu’elles n’ont pu achever. Elles partent portant les aromates pour faire les onctions rituelles sur le corps de Jésus.
Elles trouvent la pierre du tombeau roulée, le tombeau est ouvert alors qu’elles s’attendaient à ce qu’il soit bien fermé. Elles ne savent pas encore qu’elle ne vivront pas une fin mais un commencement.
Elles ne trouvent donc pas le corps de Jésus, et sont naturellement saisies de crainte, déconcertées.
Un homme lumineux se présente à elles. Stupéfaites elles baissent le visage vers la terre. Elles entendent « Pourquoi cherchez-vous le Vivant parmi les morts ? Il n’est pas ici, il est ressuscité ». Le temps de la mort est révolu, nous sommes au temps de la résurrection.
L’heure du souvenir et de la Parole est arrivée. Elles doivent se rappeler comment Jésus leur a parlé quand il était encore en Galilée. « Il faut que le Fils de l’homme soit livré aux mains des hommes pécheurs, qu’il soit crucifié et que le troisième jour il ressuscite. ».
Se souvenant de ces paroles, elles vont les rapporter aux onze et à tous les autres disciples.