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Centre d'enseignement de théologie à distance

Le Carême, temps de prière 3

3. PRIER EN PRESENCE DE DIEU

 

Dimanche de la Transfiguration

 

La transfiguration, basilique de de la Transfiguration au Mont Thabor, Israël, 20e siècle

 

La basilique de la Transfiguration


La basilique de la Transfiguration fut construite par les Franciscains en 1924, avec un couvent attenant. Elle se trouve sur les ruines d’une église chrétienne primitive du 4e/6e siècle. Les croisés avaient aussi construit une église au 12e siècle qui fut détruite.

Dans l’abside, au-dessus du maître autel une immense mosaïque dorée représente la Transfiguration du Seigneur.

La représentation de la Transfiguration


L’iconographie suit la tradition : le Christ transfiguré est flanqué au registre céleste de Moïse et d’Elie et au registre terrestre des apôtres Pierre, Paul et Jacques.

La composition est claire et simple.

                 Le fond est doré pour évoquer la divinité.

                 La voûte céleste supérieure est délimitée par des palmes dans les style byzantin.

                 Le Christ est à la fois homme et Dieu s’élevant vers les cieux les mains ouvertes en signe de prière.

                 Les apôtres agenouillés ou debout ouvrent leurs bras devant une telle apparition.

 

 

 

 

Le texte biblique

Lecture de l’évangile selon  Matthieu (Mt 17, 1-9)

 

En ce temps-là,
    Jésus prit avec lui Pierre, Jacques et Jean son frère,
et il les emmena à l’écart, sur une haute montagne.
    Il fut transfiguré devant eux ;
son visage devint brillant comme le soleil,
et ses vêtements, blancs comme la lumière.
    Voici que leur apparurent Moïse et Élie,
qui s’entretenaient avec lui.
    Pierre alors prit la parole et dit à Jésus :
« Seigneur, il est bon que nous soyons ici !
Si tu le veux,
je vais dresser ici trois tentes,
une pour toi, une pour Moïse, et une pour Élie. »
    Il parlait encore,
lorsqu’une nuée lumineuse les couvrit de son ombre,
et voici que, de la nuée, une voix disait :
« Celui-ci est mon Fils bien-aimé,
en qui je trouve ma joie :
écoutez-le ! »
    Quand ils entendirent cela, les disciples tombèrent face contre terre
et furent saisis d’une grande crainte.
    Jésus s’approcha, les toucha et leur dit :
« Relevez-vous et soyez sans crainte ! »
    Levant les yeux,
ils ne virent plus personne,
sinon lui, Jésus, seul.

    En descendant de la montagne,
Jésus leur donna cet ordre :
« Ne parlez de cette vision à personne,
avant que le Fils de l’homme
soit ressuscité d’entre les morts. »

Mt 17, 1-9

Commentaires

Benoît XVI commentait cet épisode de la transfiguration avant l’angélus du deuxième dimanche de Carême, le 4 mars 2007 :

 

« Dans son dialogue intime avec le Père, il ne sort pas de l’histoire, il ne fuit pas sa mission pour laquelle il est venu au monde, même s’il sait que pour arriver à la gloire il devra passer par la Croix.

Au contraire, le Christ entre plus profondément dans cette mission, en adhérant de tout son être à la volonté du Père, et il nous montre que la vraie prière consiste précisément dans l’union de notre volonté avec celle de Dieu. 

Par conséquent, pour un chrétien, prier ne signifie pas s’évader de la réalité et des responsabilités qu’elle comporte, mais les assumer à fond, en faisant confiance à l’amour fidèle et inépuisable du Seigneur. 

C’est pourquoi l’événement de la Transfiguration est, paradoxalement, l’agonie à Gethsémani (cf. Luc 22,39-46). Devant l’imminence de la passion, Jésus fera l’expérience de l’angoisse mortelle et il s’abandonnera à la volonté divine : à ce moment-là, sa prière sera un gage de salut pour nous tous. Le Christ en effet suppliera le Père céleste de « le libérer de la mort », et, comme l’écrit l’auteur de la lettre aux Hébreux, « il a été exaucé en raison de sa piété » (5,7). La résurrection est la preuve de cet exaucement ». 

                       

 

Benoit XVI (1927-2022)

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