En lien avec l'Institut Catholique de Paris et la Conférence des Évêques de France
Semaine de prière pour l’unité des chrétiens, jour 6
Sieger Köder, 1925-2015, la joie, coll part
Sieger Koder est un prëtre et artiste catholique allemand, considéré comme un prédicateur puissant et coloré, avec des images.
Cette représentation du bon pasteur est pleine de couleurs, témoignant de la joie de vivre à la suite du Christ.
Le berber tient sa brebis autour de son cou. La connivence entre les deux est manifeste.
La brebis ferme les yeux, elle s’abandonne, elle a trouvé refuge auprès de son berger. Elle s’était enuie, perdue et il l’a retrouvée.
Sa peur n’est plus qu’un souvenir, elle savoure le bonheur de se sentir aimée.
Le berger est soulagé, il a enfin retrouvé sa brebis, il la porte comme sur ses épaules, il est tout à sa joie, retrouvailles et pardon. Il aime.
Le texte biblique
C’est moi qui ferai paître mon troupeau, et c’est moi qui le ferai reposer, – oracle du Seigneur Dieu.
La brebis perdue, je la chercherai ; l’égarée, je la ramènerai. Celle qui est blessée, je la panserai. Celle qui est malade, je lui rendrai des forces. Celle qui est grasse et vigoureuse, je la garderai, je la ferai paître selon le droit.
Et toi, mon troupeau – ainsi parle le Seigneur Dieu –, voici que je vais juger entre brebis et brebis, entre les béliers et les boucs.
Ne vous suffit-il pas de paître dans un bon pâturage ? Faut-il encore que vous fouliez aux pieds ce qui reste du pâturage ? Ne vous suffit-il pas de boire une eau limpide ? Faut-il que vous troubliez le reste avec vos pieds ?
Ainsi mes brebis doivent paître dans ce que vos pieds ont foulé, et boire l’eau que vos pieds ont troublée.
C’est pourquoi, ainsi parle le Seigneur Dieu : Voici que moi-même je jugerai entre la brebis grasse et la brebis maigre.
Ez 34,15-20
Commentaires
Réflexion
L’Évangile de Matthieu nous rappelle que nous ne pouvons pas séparer notre amour de Dieu de notre amour des autres. Nous aimons Dieu lorsque nous donnons à manger à ceux qui ont faim, quand nous donnons à boire à ceux qui ont soif, quand nous accueillons l’étranger, quand nous vêtissons celui qui est nu, quand nous visitons le malade et allons vers le prisonnier.
Lorsque nous prenons soin de « l’un de ces plus petits » et le servons, nous prenons soin et servons le Christ lui-même.
Les années 2020 et 2021 ont mis en évidence l’immense épreuve endurée par les membres de la famille de Dieu. La pandémie mondiale de COVID-19, conjuguée aux disparités économiques, éducatives et environnementales, ont eu sur nous un impact tel qu’il faudra des décennies pour le surmonter. Elle a montré la souffrance individuelle et collective vécue dans le monde entier et a rassemblé les chrétiens dans l’amour, l’empathie et la solidarité.
Pendant ce temps, au Minnesota, le meurtre de George Floyd par l’agent de police Derek Chauvin a exposé au grand jour la persistance de l’injustice raciale. Le gémissement de Floyd – « je n’arrive pas à respirer » – était aussi celui de beaucoup d’êtres humains écrasés par la pandémie et l’oppression. Dieu nous appelle à honorer le caractère sacré et la dignité de chaque membre de la famille de Dieu. Prendre soin des autres, les servir et les aimer ne révèle pas qui ils sont, mais qui nous sommes. En tant que chrétiens, nous devons être unis dans notre responsabilité d’aimer et de prendre soin des autres, tout comme nous recevons les soins et l’amour de Dieu. En agissant ainsi, nous vivons notre foi commune à travers nos actions au service du monde.
Unité des chrétiens
L’Évangile de Luc rapporte que des personnes, dont de nombreuses femmes, suivent Jésus, même lorsqu’il porte sa croix au Calvaire. Le suivre ainsi est l’acte de disciples fidèles. Jésus reconnaît leurs combats et les souffrances qu’ils devront endurer en portant dans la foi leur propre croix. Grâce au Mouvement œcuménique, les chrétiens partagent aujourd’hui des hymnes, des prières, des réflexions et des idées par-delà leurs propres traditions. Nous les recevons de chrétiens issus de communautés différentes de la nôtre comme des dons issus de la foi et d’une vie de disciple vécue dans l’amour, souvent au milieu de difficultés. Ces dons partagés sont des richesses à conserver précieusement et témoignent de la foi chrétienne que nous partageons.
Défi
Dans quelle mesure les « plus petits » sont-ils invisibles pour vous ou votre Église ? Comment nos Églises peuvent-elles travailler ensemble pour prendre soin des « plus petits » et les servir ?
Prière
Dieu d’amour,
Nous te rendons grâce pour la sollicitude et l’amour sans fin que tu nous offres.
Aide-nous à chanter des chants de rédemption.
Ouvre grand nos cœurs, afin que nous puissions recevoir ton amour
et offrir à notre tour ta compassion à l’ensemble de la famille humaine.
Nous te prions au nom de Jésus. Amen