En lien avec l'Institut Catholique de Paris et la Conférence des Évêques de France
L’Assomption de Marie
Assomption de la Vierge, vers 1450-1455, livre d’heures de Bruges, enluminure sur parchemin , musée de Cluny
Détachée d’un livre d’heures la représentation de la Vierge Marie se déploie sur une pleine page (19*12 cm) de format rectangulaire aux élégantes bordures enroulées d’acanthes .
Le fond est en camaïeu de bleu orné d’or.
Le traitement de l’espace est maladroit, mais les attitudes pleines de vie des anges , leurs ailes multicolores et la grande finesse du modelé des visages, rendent cette enluminure magnifique.
La Vierge au centre, les mains jointes en prière, est parée d’une robe bleue parsemée d’étoiles et d’un manteau rouge pour souligner sa royauté. De sa charmante chevelure blonde émanent de discrets rayons d’or.
Le texte biblique
Frères,
quand cet être mortel
aura revêtu l’immortalité,
alors se réalisera la parole de l’Écriture :
La mort a été engloutie dans la victoire.
Ô Mort, où est ta victoire ?
Ô Mort, où est-il, ton aiguillon ?
L’aiguillon de la mort,
c’est le péché ;
ce qui donne force au péché,
c’est la Loi.
Rendons grâce à Dieu qui nous donne la victoire
par notre Seigneur Jésus Christ.
1 Co 15, 54b-57
Commentaires
» Qui pourra raconter la génération du Christ et l’Assomption de Marie ? Elle se trouve dans les cieux comblée d’une gloire d’autant plus singulière que, sur la terre, elle a obtenu une grâce plus insigne que toutes les autres femmes.
Si l’œil n’a point vu, si l’oreille n’a point entendu, si le cœur de l’homme n’a point connu dans ses aspirations ce que le Seigneur a préparé à ceux qui l’aiment, qui pourrait dire ce qu’il a préparé à celle qui l’a enfanté, et, ce qui ne peut être douteux pour personne, qui l’aime plus que tous les hommes ?
Heureuse est Marie, mille fois heureuse est-elle, soit quand elle reçoit le Sauveur, soit quand elle est elle-même reçue par lui; dans l’un et dans l’antre cas, la dignité de la Vierge Marie est admirable, et la faveur dont la majesté divine l’honore, digne de nos louanges. »
Saint bernard 1090-1153, 1er Sermon sur l’Assomption de la Vierge Marie, 4
voir le commentaire de ce texte de Paul
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