En lien avec l'Institut Catholique de Paris et la Conférence des Évêques de France
La Pentecôte
Judith Debruyn, contemporaine, vitrail de la Pentecôte, dernière décennie du 20e, église de Persan, Val d’Oise
La maître verrier Judith Debruyn produit des vitraux laissant exprimer sa créativité par des dessins colorés, lumineux, évoquant une certaine paix.
Peintre de formation, elle s’est mise à travailler le verre « car la lumière appelle à l’élévation » dit-elle.
Si elle s’est intéressée aux vitraux dans les églises , c’est quelle est animée par la foi. Elle se présente comme chrétienne, mais surtout « mystique », dans le sens universel.
Dans l’église saint Germain de Persan, ville du Val d’Oise, elle réalise deux grandes verrières vivement colorées et illustrent de manière originale l’Ascension et la Pentecôte.
L’église fut inauguré en 1912, remplaçant une église plus ancienne aujourd’hui disparue.
Dans le vitrail de la Pentecôte, l’artiste met en scène de manière très originale les grands symboles de l’envoi de l’Esprit Saint.
En haut la colombe surplombe le ciel et la terre comme il est écrit dans les premiers chapitres de la Genese. « le souffle de Dieu planait au-dessus des eaux. » (Gn 1,2). Elle est inscrite dans une spirale multicolore, d’où découlent de longues volutes teintées de couleurs vives qui viennent envelopper l’assemblée réunie rappelant les langues de feu mentionnées dans le livre des Actes « Alors leur apparurent des langues qu’on aurait dites de feu, qui se partageaient, et il s’en posa une sur chacun d’eux ». (Ac 2,3)
De chaque coté deux anges aux ailes déployées, soufflent vivement sur des nuages et le firmament étoilé. « , tu t’avances sur les ailes du vent ; tu prends les vents pour messagers » (Ps 103, 3-4)
Toute la composition est mouvement, afin de traduire la puissance transformatrice de l’Esprit.
Dans la partie inférieure du vitrail, des hommes et des femmes, adoptent des attitudes variées, en prière, debout les bras levés pour accueillir l’Esprit, prêts à partir pour rendre témoignage de la présence du Ressuscité dans notre monde.
Le texte biblique
En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
« Si vous m’aimez,
vous garderez mes commandements.
Moi, je prierai le Père,
et il vous donnera un autre Défenseur
qui sera pour toujours avec vous.
Si quelqu’un m’aime,
il gardera ma parole ;
mon Père l’aimera,
nous viendrons vers lui
et, chez lui, nous nous ferons une demeure.
Celui qui ne m’aime pas
ne garde pas mes paroles.
Or, la parole que vous entendez n’est pas de moi :
elle est du Père, qui m’a envoyé.
Je vous parle ainsi,
tant que je demeure avec vous ;
mais le Défenseur,
l’Esprit Saint que le Père enverra en mon nom,
lui, vous enseignera tout,
et il vous fera souvenir de tout ce que je vous ai dit. »
(Jn 14, 15-16.23b-26)
Commentaires
Si vous m’aimez, vous resterez fidèles à mes commandements (Jn 14,15-18).
de pratiquer entre vous ce que moi-même ai fait pour vous. C’est cela l’amour : obéir à ces commandements, et ressembler à celui que vous aimez.
Nouvelle parole, pleine de délicatesse. Parce que les disciples ne connaissaient pas encore le Christ d’une manière parfaite, on pouvait penser qu’ils regretteraient vivement sa société, ses entretiens, sa présence selon la chair, et que rien ne pourrait les consoler de son départ.
Moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre Défenseur, c’est-à-dire : un autre tel que moi
St Jean Chrysostome, 344/349-407, Homélie 75, 1