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Centre d'enseignement de théologie à distance

LE CARÊME, TEMPS DE PRIÈRE PLUS INTENSE ! (2)

2. DEMANDER DES SIGNES POUR CROIRE  

 

Tapisserie de la Chaise Dieu, la résurrection de Jésus, 16e siècle, La Chaise Dieu

 

Les tapisseries de la Chaise Dieu

 

L’ensemble de 14 tapisseries flamandes de La Chaise Dieu en Haute Loire est sans doute l’un de plus renommés dans le monde.

Douze de ces tapisseries constituent une suite complète, retraçant comme une Bande Dessinée l’histoire du Christ, de l’annonciation au jugement dernier. Elle a été commandée en 1501 par l’abbé Jacques de Saint Nectaire dont les armes apparaissent à nombreuses reprises, et sera achevée en 1518.

On ignore à quel atelier la réalisation a été confiée, sans doute un atelier flamand. On ignore également qui a réalisé les cartons. Le sujet choisi est particulier : montrer que l’Ancien Testament annonce le Nouveau Testament et cela répond probablement à la volonté de l’abbé de donner à ses frères des sujets de méditation pour leur prière.

Ces tapisseries ont fait l’objet de longues restaurations et sont revenues à La Chaise Dieu en juillet 2019.

Le panneau de la Résurrection

Le panneau de la Résurrection de Jésus est composé de plusieurs éléments : 

 Au Centre, Jésus debout, sortant du tombeau bénissant de sa main droite.

À gauche, Samson emporte les portes de sa « prison », comme Jésus emmène au paradis des hommes.

À droite : Jonas sort vivant du gros poisson, comme Jésus sort du tombeau immortel.

Le texte biblique

Lecture de l’évangile de Luc (Lc 11, 29-32)

 

En ce temps-là,
comme les foules s’amassaient,
Jésus se mit à dire :
« Cette génération est une génération mauvaise :
elle cherche un signe,
mais en fait de signe
il ne lui sera donné que le signe de Jonas.
Car Jonas a été un signe pour les habitants de Ninive ;
il en sera de même avec le Fils de l’homme
pour cette génération.
Lors du Jugement, la reine de Saba se dressera
en même temps que les hommes de cette génération,
et elle les condamnera.
En effet, elle est venue des extrémités de la terre
pour écouter la sagesse de Salomon,
et il y a ici bien plus que Salomon.
Lors du Jugement, les habitants de Ninive se lèveront
en même temps que cette génération,
et ils la condamneront ;
en effet, ils se sont convertis
en réponse à la proclamation faite par Jonas,
et il y a ici bien plus que Jonas. »

 

Lc 11, 29-32

Commentaires

Pour croire nous avons besoin de signes.

Notre prière demande donc des signes.

Les foules autour de Jésus demandent un signe venu du ciel, de Dieu. Mais Jésus ne veut pas leur en donner ! Les foules sont plus avides de merveilleux que de chercher la conversion du cœur.

Comme Jonas a été un signe pour les païens de Ninive par sa prédication, la vie de Jésus et sa prédication sont un signe pour nous.

La résurrection du Christ est le signe par excellence

Luc pense ici à la résurrection qui sera le « signe » par excellence donné aux hommes de tous les temps. Matthieu est explicite à ce sujet : En effet, comme Jonas est resté dans le ventre du monstre marin trois jours et trois nuits, le Fils de l’homme restera de même au cœur de la terre trois jours et trois nuits. (Mt 12,40)

Jésus donne des signes, que nous avons à comprendre


Jésus n’a pas refusé de faire des « signes », il nous demande de chercher : « Demandez, on vous donnera ; cherchez, vous trouverez ; frappez, on vous ouvrira »(Lc11,9) ; de chercher le sens des signes qu’il accomplit, le sens de sa résurrection qui donne sens à tous les autres signes.

Jésus ne veut pas être un magicien, les signes qu’il accomplit invitent à se convertir au dessein de salut de Dieu.

Jésus appelle à se convertir à sa Parole, parce qu’elle est vraie, sans exiger d’autres garanties que sa véracité.

 

 

 

Prière de Charles de Foucauld

 

Prière pour voir la présence de Dieu en toutes choses

 


 
« Avoir vraiment la Foi,

la Foi qui inspire toutes les actions,

cette Foi au surnaturel qui fait qu’on ne voit que Lui partout, qui dépouille le monde de son masque et montre Dieu en toutes choses,

qui fait disparaître toute impossibilité,

qui fait que ces mots d’inquiétude, de péril, de crainte, n’ont plus de sens,

qui fait marcher dans la vie avec un calme, une paix, une joie profonde, comme un enfant à la main de sa mère,

qui établit l’âme dans un détachement si absolu de toutes les choses sensibles dont elle voit clairement le néant et la puérilité,

qui donne une telle confiance dans la prière, la confiance de l’enfant demandant une chose juste à son père,

cette Foi qui nous montre que « hors faire ce qui est agréable à Dieu, tout est mensonge »,

cette Foi qui fait voir tout sous un autre jour – les hommes comme des images de Dieu, qu’il faut aimer et vénérer comme les portraits de notre Bien-Aimé et à qui il faut faire tout le bien possible,

cette Foi qui, faisant entrevoir la Grandeur de Dieu, nous fait voir notre petitesse, qui fait entreprendre sans hésiter, sans rougir, sans craindre, sans reculer jamais, tout ce qui est agréable à Dieu.

Oh ! Que cette Foi est rare ! Mon Dieu ! Donnez-La moi ! Mon Dieu, je crois, mais augmentez ma Foi ! Mon Dieu, faites que je crois et que j’aime, je Vous le demande au nom de Notre-Seigneur Jésus-Christ ».

Ainsi soit-il.


Bienheureux Charles de Foucauld (1858-1916)

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