En lien avec l'Institut Catholique de Paris et la Conférence des Évêques de France
La synodalité : l’écoute
Henri de Miller, 1953- 1999, L’écoute, 1986, place René Cassin, Paris 1er
Henri de Miller est un sculpteur contemporain, qui a réalisé plusieurs œuvres monumentales installées dans des zones urbaines de grand passage, comme Le somnambule à la Défense (Puteaux) ou l’Ecoute dans le quartier des Halles à Paris, près de l’église saint Eustache, à proximité d’un cadran solaire également réalisé par Henri de Miller.
Cette sculpture en grès de Bourgogne a la forme d’une tête d’homme pensive, esquissant un sourire . La tête est allongée et s’appuie sur sa main. Elle est posée à même le sol. Elle semble écouter les passants; suspendre le temps, prêter attention à autrui, réduire les distances. Elle est empathie, incite à la confiance et à la confidence.
La sculpture est imposante, toute en rondeur, sa forme rassure, la main protège le murmure, cette parole chuchotée à l’oreille.
Elle porte la mention attribuée à Henri Miller :
« à l’écoute des rumeurs souterraines, tel un galet, cette sculpture est échouée au hasard d’une marée imaginaire sur les rivages du temps »
Marc appelle les disciples de Jésus à écouter sa parole, celle qui sera disponible, comme la graine tombée dans de la bonne terre.
Saurons nous l’écouter, la comprendre. Le cœur humain n’est-il pas près à ne pas écouter, à refuser.
Nous sommes invités à entendre et contempler la profusion inouïe du don de Dieu, qui se donne sans se lasser.
Le texte biblique
Jésus se mit de nouveau à enseigner au bord de la mer de Galilée. Une foule très nombreuse se rassembla auprès de lui, si bien qu’il monta dans une barque où il s’assit. Il était sur la mer, et toute la foule était près de la mer, sur le rivage.
Il leur enseignait beaucoup de choses en paraboles, et dans son enseignement il leur disait :
« Écoutez ! Voici que le semeur sortit pour semer.
Comme il semait, du grain est tombé au bord du chemin ; les oiseaux sont venus et ils ont tout mangé.
Du grain est tombé aussi sur du sol pierreux, où il n’avait pas beaucoup de terre ; il a levé aussitôt, parce que la terre était peu profonde ;
et lorsque le soleil s’est levé, ce grain a brûlé et, faute de racines, il a séché.
Du grain est tombé aussi dans les ronces, les ronces ont poussé, l’ont étouffé, et il n’a pas donné de fruit.
Mais d’autres grains sont tombés dans la bonne terre ; ils ont donné du fruit en poussant et en se développant, et ils ont produit trente, soixante, cent, pour un. »
Mc 4, 1-8
Commentaires
L’écoute est la première étape, mais elle exige une ouverture d’esprit et de cœur, sans préjugé.
Comment Dieu nous parle-t-il à travers des voix que nous ignorons parfois?
Comment les laïcs sont-ils écoutés, en particulier les femmes et les jeunes? Qu’est-ce qui facilite ou inhibe notre écoute?
Dans quelle mesure écoutons-nous ceux qui se trouvent aux périphéries?
Comment la contribution des hommes et des femmes consacrés est-elle est-elle intégrée?
Quelles sont les limites de notre capacité d’écoute, en particulier de celle de ceux qui ont des opinions différentes des nôtres?
Quel espace y a-t-il pour la voix des minorités, en particulier des personnes qui connaissent la pauvreté, la marginalisation ou l’exclusion sociale?
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