Menu

Centre d'enseignement de théologie à distance

La justice de Dieu

Pierre-Paul Prud’hon  (1758–1823) La Justice et la Vengeance Divine poursuivant le Crime 1808, musée du Louvre

Prud’hon


Prud’hon est un peintre et dessinateur préromantique français, peintre favori de la maison impériale du 1er Empire. Il est célèbre pour ses portraits, ses tableaux à thèmes allégoriques et mythologiques, et ses études de nus.

Ce tableau était destiné à orner le tribunal criminel du palais de justice de Paris.

La lumière

Trois personnages sont en mouvement et le quatrième gît inanimé sur le sol. Ils sont éclairés par la lumière de la Lune donnant un aspect sombre à l’ensemble. L’éclairage joue un rôle fondamental : à la lune fait écho la torche de la Vengeance échevelée guidant une Justice sévère.

La justice, la vegeance, le crime et la victime

 La Justice et la Vengeance sont représentées par de grands personnages ailés, associés dans la poursuite du crime représenté par un homme à pied qui s’enfuit en courant devant elles.

La Justice paraît sereine, tient une balance repliée, signifiant que l’affaire est jugée et brandit le glaive pour frapper le personnage à pied. 

La Vengeance aux cheveux flottants et à la bouche hurlante s’apprête à saisir le coupable , elle traduit un sentiment de colère

Le Crime est représenté par un homme d’âge mur, personnage épais, au faciès brutal. Il tient un poignard et une bourse. Mais c’est plutôt son aspect physique qui suggère sa culpabilité. Il se retourne dans sa fuite.

La victime est représenté par le jeune homme allongé nu sur le sol, les bras étendus comme pour donner une impression de fragilité et d’innocence.

La justice implacable

Ce tableau montre que la justice humaine poursuit sans relâche le crime et exprime l’idée d’une justice implacable, bien éloignée de la justice miséricordieuse de Dieu évoquée par Paul.

 

Le texte biblique

Lecture de la lettre de saint Paul apôtre aux Romains (2, 1-11)

  De même, toi, l’homme qui juge, tu n’as aucune excuse, qui que tu sois : quand tu juges les autres, tu te condamnes toi-même car tu fais comme eux, toi qui juges.

 Or, nous savons que Dieu juge selon la vérité ceux qui font de telles choses.

  Et toi, l’homme qui juge ceux qui font de telles choses et les fais toi-même, penses-tu échapper au jugement de Dieu ?

  Ou bien méprises-tu ses trésors de bonté, de longanimité et de patience, en refusant de reconnaître que cette bonté de Dieu te pousse à la conversion ?

  Avec ton cœur endurci, qui ne veut pas se convertir, tu accumules la colère contre toi pour ce jour de colère, où sera révélé le juste jugement de Dieu,

  lui qui rendra à chacun selon ses œuvres.

  Ceux qui font le bien avec persévérance et recherchent ainsi la gloire, l’honneur et une existence impérissable, recevront la vie éternelle ;

  mais les intrigants, qui se refusent à la vérité pour se donner à l’injustice, subiront la colère et la fureur.

  Oui, détresse et angoisse pour tout homme qui commet le mal, le Juif d’abord, et le païen.

  Mais gloire, honneur et paix pour quiconque fait le bien, le Juif d’abord, et le païen.

  Car Dieu est impartial.

 

Rm 2, 1-11

Commentaires

Le jugement et la justice

Nous lisons ces jours ci la lettre de Paul aux Romains dont la compréhension est difficile.

Aujourd’hui il s’agit de jugement et de justice.

Le « juste jugement »


Paul créé a ce propos un mot « le juste jugement »,

On y voit le jugement à vue humaine, un jugement qui le plus souvent accuse et condamne, différent du jugement parfait de Dieu.

Paul rajoute l’idée de « juste » au jugement précisant qu’il s’agit de la richesse de sa bonté, de sa patience, de sa longanimité, la bonté qui conduit à la repentance.

Paul exprime donc que la justice de Dieu s’oppose au jugement des hommes

Paul montre que la justice de Dieu retourne le jugement en miséricorde, par l’intercession de Jésus Christ.

Peut-on juger son prochain


Paul invite ainsi ses lecteurs a se poser la question, qui sommes nous pour juger notre prochain ?

Dieu connaît les cœurs, seul il peut rendre à chacun selon ce qu’il a fait, dans sa grande miséricorde.

Aucun de nous ne peut se prétendre juste, aussi nous ne pouvons que nous remettre à la « justice » de Dieu, à sa bonté, à sa tendresse, à son pardon, surs que nous sommes de l’accueil infini de Dieu.

 

 

 

Partagez votre amour

Recevez notre newsletter

Saisissez votre adresse e-mail ci-dessous et abonnez-vous à notre newsletter