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Centre d'enseignement de théologie à distance

La lampe mise sur le lampadaire

Pierre Bonnard (1867-1947), le déjeuner des enfants, musée des beaux arts de Nancy

 


Bonnard est un peintre du début du 20e siècle, qui tout en appréciant les peintres qui cherchaient des innovations en peinture (impressionnisme, fauvisme, cubisme, surréalisme, nabi, etc. ) traça son chemin personnel et connut un grand succès.

 


A partir des années 1890, Bonnard s’éloigne progressivement de l’esthétique nabi et réalise des compositions plus intimistes mettant en scène ses proches dans des intérieurs domestiques baignant dans une lumière théâtrale. Il construit ses tableaux montrant une table en plongée, entourée de convives, devant un fond souvent imprécis, sans plafond visible. La palette est sombre, avec des effets de lumière éclatants à partir d’une lampe posée sur la table.

 


Bonnard présente ici les deux enfants de sa sœur en train de déjeuner sous le « regard-specateur » du chat (selon sa propre expression). La lumière d’une lampe à pétrole éclaire vivement la table, tandis que le reste de la pièce est plongée dans la pénombre.

 

Le texte biblique

  Il leur disait encore : « Est-ce que la lampe est apportée pour être mise sous le boisseau ou sous le lit ? N’est-ce pas pour être mise sur le lampadaire ?

  Car rien n’est caché, sinon pour être manifesté ; rien n’a été gardé secret, sinon pour venir à la clarté.

 Si quelqu’un a des oreilles pour entendre, qu’il entende ! »

 Il leur disait encore : « Faites attention à ce que vous entendez ! La mesure que vous utilisez sera utilisée aussi pour vous, et il vous sera donné encore plus.

 Car celui qui a, on lui donnera ; celui qui n’a pas, on lui enlèvera même ce qu’il a. »

 


Mc 4, 21 25

Commentaires

Jésus aime à parler en paroles imagées. 

Il commence ici, son enseignement par une question toute simple. Il parfait évident qu’on n’allume pas une lampe pour la dissimuler sous un meuble ! On la place au centre de la pièce pour qu’elle éclaire au maximum.

Mais chez Marc la parabole a une signification peu aisée, tous ses auditeurs ne comprennent pas !

Cette parabole est racontée par l’évangéliste à la suite de celle des semailles, elle pourrait ainsi évoquer la Parole du Seigneur qui annonce le Règne de Dieu, rappelant le psaume « Ta parole est la lumière de mes pas, la lampe de ma route ». (Ps 118,105) ; une bonne nouvelle qui doit être largement diffusée.

Il semble plutôt qu’il s’agisse de Jésus en personne. 

Au début de la phrase, la lampe n’est pas apportée, littéralement elle « vient », une expression étonnante ! Sa « venue » surgit dans la maison pour en dissiper l’obscurité. La lampe « vient » comme Jésus, ainsi que l’annonçait st Jean Baptiste : « Voici venir derrière moi celui qui est plus fort que moi » (Mc 1,7).

La manifestation de Jésus s’est voulue discrète. Il n’a pas voulu céder à la publicité qui se fait autour de lui, qui risquerait de fourvoyer les gens sur sa personnalité et sa mission véritables. 

Mais il n’a pas prétendu non plus former autour de lui un « club » fermé d’initiés . 

Il est la « Lumière du monde » comme le dira Jean : Jésus leur dit : « Moi, je suis la lumière du monde. Celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, il aura la lumière de la vie. » (Jn 8,12). Il doit éclairer tous les hommes. Son message doit être porté en plein jour pour le plus grand nombre. 

Et pour cela, il est nécessaire d’écouter, d’ouvrir grand les oreilles, c’est par les oreilles qu’on devient disciple ! 

Ceux qui bénéficieront de la lumière du Christ doivent la répandre. 

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