En lien avec l'Institut Catholique de Paris et la Conférence des Évêques de France
Renouvelés dans l’Esprit
Joelle Dalle, (contemporaine), la Pentecôte, coll part
Joelle Dalle est une artiste peintre contemporaine, qui veut témoigner de la tendresse de Dieu dans ses oeuvres. Sa peinture est une louange à la création conduisant au silence intérieur.
Elle médite ici sur la Pentecôte. L’Esprit, comme une blanche colombe se détachant sur un fond rouge éclatant. L’Esprit atteint tous les hommes, ceux qui sont dans le feu de l’Esprit comme ceux dans la pénombre bleue nuit.
La campagne est symbolisée par les arbres au feuillage d’un gris joyeux clairsemés dans un prairie et la ville par une muraille dont la porte rougeoyante atteinte par le feu de l’Esprit. Au loin les montagnes et le ciel élargissent l’espace. L’Esprit est donné en abondance.
Le texte biblique
Rappelle à tous qu’ils doivent être soumis aux gouvernants et aux autorités, qu’ils doivent leur obéir et être prêts à faire tout ce qui est bien ;
qu’ils n’insultent personne, ne soient pas violents, mais bienveillants, montrant une douceur constante à l’égard de tous les hommes.
Car nous aussi, autrefois, nous étions insensés, révoltés, égarés, esclaves de toutes sortes de convoitises et de plaisirs ; nous vivions dans la méchanceté et la jalousie, nous étions odieux et remplis de haine les uns pour les autres.
Mais lorsque Dieu, notre Sauveur, a manifesté sa bonté et son amour pour les hommes,
il nous a sauvés, non pas à cause de la justice de nos propres actes, mais par sa miséricorde. Par le bain du baptême, il nous a fait renaître et nous a renouvelés dans l’Esprit Saint.
Cet Esprit, Dieu l’a répandu sur nous en abondance, par Jésus Christ notre Sauveur,
afin que, rendus justes par sa grâce, nous devenions en espérance héritiers de la vie éternelle.
Ti 3, 1-7
Commentaires
La lettre à Tite est la plus courte des lettres pastorales, qui montre un autre visage de l’Eglise, aux prises avec un monde nouveau, différent et plus hostile, avec la nécessite de témoigner, chaque communauté ayant à être inventive à sa manière.
Au moment où cette lettre a été écrite, au début du 2e siècle, les chrétiens sont plus nombreux, l’Eglise commence à s’organiser. Il s’agit de garder le dépôt de la foi contre toutes sortes de récits et enseignements qui prolifèrent et d’inciter à une vie chrétienne juste et droite.
Les groupes chrétiens installés dans l’Empire, sont regardés avec suspicion parce qu’ils n’honorent pas les dieux de la cité, il leur faut donc garder une bonne réputation par leur conduite. Ils doivent témoigner sobrement par leur mode de vie devant le monde païen et considérer le salut comme un don de Dieu, .
Les disciples sont invités à la soumission aux gouvernants et aux autorités, et ceci concerne tout le peuple du Christ. Cela veut dire « rester à leur place subordonnée », tout en se montrant prêts à s’engager avec douceur au service du bien commun, de tout ce qui est bon et utile pour tous. Implicitement l’auteur veut faire passer l’idée que refuser de diviniser l’empereur n’empêche pas d’obéir aux autorités politiques lorsqu’elles ont un comportement juste.
L’auteur ne craint pas d’avouer que les chrétiens partagent avec les païens un passé commun de désordre et de méchanceté humaine, mais Dieu les a transformés par son infinie miséricorde et non pas en raison de leurs actes, Il les a fait renaître et les a renouvelés par l’Esprit Saint dans le baptême. Il y a eu, par Jésus-Christ, une « épiphanie », une manifestation de la bonté de la miséricorde de Dieu notre Sauveur, qui se renouvelle pour chacun lorsqu’il entre par le baptême dans la vie de l’Esprit.