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Centre d'enseignement de théologie à distance

Rassemblés pour la Pentecôte

 


Pentecôte, missel franciscain 14e, Bodelian Library, Oxford

 


Cette représentation de la Pentecôte dans le Missel franciscain du 14e conservé à la bibliothèque Bodelian d’Oxoford insiste sur ce passage des Actes « Or, il y avait, résidant à Jérusalem, des Juifs religieux, venant de toutes les nations sous le ciel. Lorsque ceux-ci entendirent la voix qui retentissait, ils se rassemblèrent en foule » (Ac 2,5-6), associant la descente de l’Esprit et l’attroupement de Juifs pieux., ce qui est assez rare parmi les multiples et diverses représentations de la Pentecôte.

 


Ce Missel franciscain est très complet, comprenant l’ensemble de la liturgie annuelle, et nombre messes votives.

Il est composé d’importantes miniatures en grisailles teintées. Il fut réalisé par un disciple de Jean Pucelle (mort en 1334, enlumineur parisien très influent).

Le texte biblique

 Quand arriva le jour de la Pentecôte,
au terme des cinquante jours après Pâques,
ils se trouvaient réunis tous ensemble.
    Soudain un bruit survint du ciel
comme un violent coup de vent :
la maison où ils étaient assis en fut remplie tout entière.
    Alors leur apparurent des langues qu’on aurait dites de feu,
qui se partageaient,
et il s’en posa une sur chacun d’eux.
    Tous furent remplis d’Esprit Saint :
ils se mirent à parler en d’autres langues,
et chacun s’exprimait selon le don de l’Esprit.

    Or, il y avait, résidant à Jérusalem,
des Juifs religieux,
venant de toutes les nations sous le ciel.
    Lorsque ceux-ci entendirent la voix qui retentissait,
ils se rassemblèrent en foule.
Ils étaient en pleine confusion
parce que chacun d’eux entendait dans son propre dialecte
ceux qui parlaient.
    Dans la stupéfaction et l’émerveillement, ils disaient :
« Ces gens qui parlent
ne sont-ils pas tous Galiléens ?
    Comment se fait-il que chacun de nous les entende
dans son propre dialecte, sa langue maternelle ?
    Parthes, Mèdes et Élamites,
habitants de la Mésopotamie, de la Judée et de la Cappadoce,
de la province du Pont et de celle d’Asie,
    de la Phrygie et de la Pamphylie,
de l’Égypte et des contrées de Libye proches de Cyrène,
Romains de passage,
    Juifs de naissance et convertis,
Crétois et Arabes,
tous nous les entendons
parler dans nos langues des merveilles de Dieu. »

Ac 2, 1-11

Commentaires

 


C’est cet Esprit que David avait demandé pour le genre humain (…) C’est encore cet Esprit dont Luc nous dit qu’après l’ascension du Seigneur il est descendu sur les disciples, le jour de la Pentecôte, avec pouvoir sur toutes les nations pour les introduire dans la vie et leur ouvrir
le Nouveau Testament : aussi est-ce dans toutes les langues que, animés
d’un même sentiment, les disciples célébraient les louanges de Dieu, tandis que
l’Esprit ramenait à l’unité les tribus séparées et offrait au Père les prémices
de toutes les nations. C’est pourquoi aussi le Seigneur avait promis de nous
envoyer un Paraclet qui nous accorderait à Dieu. Car, comme de la farine sèche
on ne peut, sans eau, faire une seule pâte et un seul pain, ainsi nous, qui
étions une multitude, nous ne pouvions non plus devenir un dans le Christ Jésus
sans l’eau venue du ciel. Et comme la terre aride, si elle ne reçoit de l’eau, ne fructifie point, ainsi nous-mêmes, qui n’étions d’abord que du bois sec, nous n’aurions jamais porté du fruit de
vie sans la pluie généreuse venue d’en haut.

Irénée de Lyon, Contre les hérésies III, 17, 1-2

 

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