En lien avec l'Institut Catholique de Paris et la Conférence des Évêques de France
L’Epiphanie
Andrea Mantegna vers 1431 -1506 Adoration des mages, 1495-1505 (Los Angeles, Getty Center).
Mantegna concentre la scène de l’adoration des rois mages dans les regards. La composition est dense, les attitudes sont variées.
Les trois rois mages rendent hommage à l’enfant Jésus qui en retour effectue un signe de bénédiction.
Jésus, Marie et Joseph sont auréolés et habillés simplement, tandis que les rois portent des vêtements et des bijoux luxueux.
Melchior est un vieil homme agenouillé devant le Christ auquel il tend une coupe en porcelaine chinoise remplie de pièces d’or.
Gaspard est vêtu de rouge il tient un vase contenant de l’encens,
A droite Balthazar le Maure porte une coupe en agate dans laquelle se trouve la myrrhe. Mantegna est l’un des premiers peintres italiens à faire apparaître un roi noir.
Le texte biblique
Debout, Jérusalem, resplendis ! Elle est venue, ta lumière, et la gloire du Seigneur s’est levée sur toi.
Voici que les ténèbres couvrent la terre, et la nuée obscure couvre les peuples. Mais sur toi se lève le Seigneur, sur toi sa gloire apparaît.
Les nations marcheront vers ta lumière, et les rois, vers la clarté de ton aurore.
Lève les yeux alentour, et regarde : tous, ils se rassemblent, ils viennent vers toi ; tes fils reviennent de loin, et tes filles sont portées sur la hanche.
Alors tu verras, tu seras radieuse, ton cœur frémira et se dilatera. Les trésors d’au-delà des mers afflueront vers toi, vers toi viendront les richesses des nations.
En grand nombre, des chameaux t’envahiront, de jeunes chameaux de Madiane et d’Épha. Tous les gens de Saba viendront, apportant l’or et l’encens ; ils annonceront les exploits du Seigneur.
Is 60,1-6
Commentaires
« Marie n’était pas couronnée du diadème, elle ne reposait pas sur un lit doré, elle avait à peine une simple tunique, non point pour orner son corps, mais pour le couvrir, le vêtir, et telle que pouvait en porter en voyage la femme d’un charpentier. Si donc ils étaient venus chercher un roi de la terre, la joie eût fait place chez eux à un sentiment de confusion, de ce qu’un si grand voyage était pour eux sans résultat. Mais comme le roi qu’ils cherchaient était le roi du ciel, bien qu’ils ne découvraient en lui rien de royal, contents du témoignage que lui rendait l’étoile, ils se réjouissaient à la vue de ce pauvre enfant dont l’Esprit saint leur dévoilait au fond du coeur la redoutable majesté ; c’est pour cela qu’ils se prosternèrent pour l’adorer, car si leurs yeux ne voient en lui qu’un homme, ils reconnaissent un Dieu. »
Jean Chrysostome 344 et 3491-407, Homélie sur l’Epiphanie