En lien avec l'Institut Catholique de Paris et la Conférence des Évêques de France
Saint Jacques
Paul Gauguin,1848-1903, Enfant endormi, 1884, coll part
Cette toile représente le fils de Gauguin, Clovis, endormi sur une table. La chope a côté de lui est démesurément agrandie, elle est posée près de la tête du jeune garçon dont, la main est glissée derrière l’anse.
C’est le vase en argile, massif, qui impose sa présence, en opposition du jeune garçon parti dans ses rêves suggérés par les motifs aériens du papier peint.
Le garçon rêve-t-il à ce que peut contenir la chope, un trésor qu’il pourrait aller distribuer partout dans le monde, emporté par les êtres volants !
Le texte biblique
Frères,
Nous portons un trésor comme dans des vases d’argile ;
ainsi, on voit bien que cette puissance extraordinaire
appartient à Dieu et ne vient pas de nous.
En toute circonstance, nous sommes dans la détresse,
mais sans être angoissés ;
nous sommes déconcertés,
mais non désemparés ;
nous sommes pourchassés, mais non pas abandonnés ;
terrassés, mais non pas anéantis.
Toujours nous portons, dans notre corps, la mort de Jésus,
afin que la vie de Jésus, elle aussi,
soit manifestée dans notre corps.
En effet, nous, les vivants,
nous sommes continuellement livrés à la mort à cause de Jésus,
afin que la vie de Jésus, elle aussi,
soit manifestée dans notre condition charnelle vouée à la mort.
Ainsi la mort fait son œuvre en nous,
et la vie en vous.
L’Écriture dit :
J’ai cru, c’est pourquoi j’ai parlé.
Et nous aussi, qui avons le même esprit de foi, nous croyons,
et c’est pourquoi nous parlons.
Car, nous le savons, celui qui a ressuscité le Seigneur Jésus
nous ressuscitera, nous aussi, avec Jésus,
et il nous placera près de lui avec vous.
Et tout cela, c’est pour vous,
afin que la grâce,
plus largement répandue dans un plus grand nombre,
fasse abonder l’action de grâce
pour la gloire de Dieu.
(2 Co 4, 7-15)
Commentaires
Paul rappelle aux Corinthiens que, comme les apôtres, ils portent un trésor qui est la présence glorieuse du Christ. Beau contraste avec les poteries sans valeurs qui contiennent ce trésor.
Avec cette image venue du prophète Jérémie (18,4.6), Paul caractérise l’être humain comme de l’argile dans la main du potier. Extraordinaire que Dieu confie l’annonce de son Évangile à des êtres faibles ! Mais la faiblesse des apôtres, laisse apparaître la puissance de Dieu.
Paul présente comme un hymne ce contraste entre la faiblesse de l’homme et lalpuissance de Dieu. Quatre antithèses évoquent l’épreuve subie par l’apôtre à Ephèse : Paul a été condamné à mort et pourtant il est toujours là. La puissance de vie de Jésus fait mourir en nous tout ce qui s’oppose à sa vie. La mort, les souffrances font partie intégrante de sa prédication. Mais même si l’apôtre souffre et s’épuise, la communauté, elle, en obtient un regain de vie !