Menu

Centre d'enseignement de théologie à distance

careme 2018 : l’épreuve (8)paques

Resurrection, le Christ

Tilman Riemenschneider , 1490/2-1534- bois – 1490 – retable (det .) « Noli me tangere » église paroissiale de Münnerstadt,

 


Tilman Riemenschneider est un sculpteur, allemand de l’époque tardive gothique, dans la région de Wurtzbourg. La plupart de ses œuvres sont restés dans les églises pour lesquels ils ont été  sculptés.

 


Son style est équilibré et harmonieux. Les visages sont expressifs, madeleine et Jésus se regardent intensément, les mains sont dirigées l’un vers l’autre.. sans se toucher. Madeleine tient son vase à parfum à ses pieds. Les drapés détaillés et superbement rendus, tant autour de Madeleine que de Jésus. Cela donne une grande légèreté à l’ensemble, un sens surnaturel est ainsi rendu.

Le rocher et le jardin sont évoqués dans l’arrière plan.

Tout est réalisé avec un extrême soin.

 


Ce retable a été sa première œuvre livré sans couleur et cela a dérangé. (il a été doré par la suite puis décapé!)

 


 

Marie de Magdala est restée près du tombeau, pensant à la mort de Jésus, elle est encore enfermée dans son chagrin, l’épreuve a été trop lourde.

Deux événements vont l’aider à en sortir, la vision des anges d’abord, puis celle de Jésus, à découvrir le sens véritable du tombeau vide. La présence des anges est signe que le tombeau, espace de la mort, est désormais habité par la présence de Dieu. Elle tourne le dos au tombeau, à la mort, verra-t-elle Jésus, la Vie ?

 


Elle est encore enfermée dans son épreuve, dans son désir d’honorer le corps mort et elle ne voit pas Jésus, qui pour se faire reconnaître, l’appelle par son nom « Marie ». Elle reconnaît alors le « rabbi » qu’elle a connu jadis , veut le toucher et le retenir. Jésus l’en empêche pour lui faire comprendre que désormais il est monté vers son Père et est ressuscité. Ce n’est qu’en faisant ce deuil qu’elle pourra accomplir la mission qui lui est confiée par le Christ vivant, annoncer la Bonne Nouvelle.

Le texte biblique

Marie Madeleine se tenait près du tombeau, au-dehors, tout en pleurs. Et en pleurant, elle se pencha vers le tombeau.

 Elle aperçoit deux anges vêtus de blanc, assis l’un à la tête et l’autre aux pieds, à l’endroit où avait reposé le corps de Jésus.

Ils lui demandent : « Femme, pourquoi pleures-tu ? » Elle leur répond : « On a enlevé mon Seigneur, et je ne sais pas où on l’a déposé. »

 Ayant dit cela, elle se retourna ; elle aperçoit Jésus qui se tenait là, mais elle ne savait pas que c’était Jésus.

Jésus lui dit : « Femme, pourquoi pleures-tu ? Qui cherches-tu ? » Le prenant pour le jardinier, elle lui répond : « Si c’est toi qui l’as emporté, dis-moi où tu l’as déposé, et moi, j’irai le prendre. »

 Jésus lui dit alors : « Marie ! » S’étant retournée, elle lui dit en hébreu : « Rabbouni ! », c’est-à-dire : Maître.

Jésus reprend : « Ne me retiens pas, car je ne suis pas encore monté vers le Père. Va trouver mes frères pour leur dire que je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu. »

 Marie Madeleine s’en va donc annoncer aux disciples : « J’ai vu le Seigneur ! », et elle raconta ce qu’il lui avait dit.

 


Jn 20, 11-18

Commentaires

Le Seigneur qui voit tout, voyant Madeleine vaincue par les sanglots, accablée de tristesse, en eut le cœur touché et se montra à la jeune fille ; il lui dit : « Femme pourquoi pleures-tu, qui cherches-tu dans le tombeau ? » Alors Marie se retourna et lui dit : « Je pleure, car on a enlevé mon Seigneur du tombeau et je ne sais où il repose… Il est mon maître, il est mon Seigneur, lui qui offre aux hommes déchus la résurrection. »

Celui qui sonde les reins et les cœurs, sachant que Marie reconnaîtrait sa voix, appela la brebis, lui, le pasteur véritable : « Marie », dit-il et aussitôt elle le reconnut : « C’est bien lui mon bon pasteur qui m’appelle pour me compter désormais avec les quatre-vingt-dix-neuf brebis. Car je sais bien qui il est, celui qui m’appelle : je l’avais dit, c’est mon Seigneur, c’est celui qui offre aux hommes déchus la résurrection. »

Le Seigneur dit à Marie : « Que ta bouche désormais publie ces merveilles, femme, et les explique aux fils du Royaume qui attendent que je m’éveille, moi le Vivant ; va, Marie, rassemble mes disciples… éveille-les tous comme d’un sommeil afin qu’ils viennent à ma rencontre avec des flambeaux allumés. Va dire : l’Epoux s’est éveillé… celui qui offre aux hommes déchus la résurrection. »
« Mon deuil s’est soudain transformé en liesse, tout m’est devenu joie et allégresse », s’écrie Marie. « Je n’hésite pas à le dire : j’ai reçu la même gloire que Moïse ; j’ai vu, oui, j’ai vu, non sur la montagne, mais dans le sépulcre… le maître des incorporels et des nuées, celui qui est, qui était et qui vient, me dire : hâte-toi Marie, va révéler à ceux qui m’aiment que je suis ressuscité… Il est revenu à la vie, celui qui offre aux hommes déchus la résurrection. »

Saint Romain le Mélode, vers 493 – après 555) , Hymne 40 sur la résurrection

 

Partagez votre amour

Recevez notre newsletter

Saisissez votre adresse e-mail ci-dessous et abonnez-vous à notre newsletter