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Centre d'enseignement de théologie à distance

Celui qui enlève le péché du monde

Jean Baptiste, cathédrale de Chartres, 13e


Cette statue de Jean Baptiste est une des statues colonnes décorant le portail nord de la cathédrale de Chartres. Réalisé dans la première moitié du 13e, entre 1210 et 1225, formé de trois baies, c’est le portail dit de « l’alliance de Dieu et de l’humanité ». Cette statue de Jean Baptiste est l’une des dix statues des ébrasements, signes des différentes étapes de la révélation de Jésus., Melchisédech, Abraham, Moïse, Aaron, David, Isaïe, Jérémie, Siméon, Jean Baptiste et Pierre. Jean Baptiste fait face à Abraham, annonçant le sacrifice pour le salut du monde.

Jean Baptiste est debout, revêtu d’un long manteau de poils aux larges manches, signe du prophète. Son visage est émacié dégageant une impression de force et de détresse tout à la fois. Ses pieds gonflés marchent sur le dragon, le mal.

Sur ses reins une longue tunique remonte nouée par devant et passe derrière l’auréole que Jean tient posée sur la main gauche. Sa barbe et ses cheveux sont souples et épais. Un agneau est représenté au centre des l’auréole. De l’index Jean Baptiste montre l’agneau venu enlevé le péché du monde. L’animal relève la patte antérieure gauche pour soutenir une croix à longue hampe munie d’un étendard.

De cette statue se dégage une grandeur et une douceur manifestant l’espérance annoncée, et la paisible certitude d’être aimé et sauvé..

 

Le texte biblique

Puisque vous savez que lui, Jésus, est juste, reconnaissez que celui qui pratique la justice est, lui aussi, né de Dieu.

 Voyez quel grand amour nous a donné le Père pour que nous soyons appelés enfants de Dieu – et nous le sommes. Voici pourquoi le monde ne nous connaît pas : c’est qu’il n’a pas connu Dieu.

Bien-aimés, dès maintenant, nous sommes enfants de Dieu, mais ce que nous serons n’a pas encore été manifesté. Nous le savons : quand cela sera manifesté, nous lui serons semblables car nous le verrons tel qu’il est.

 Et quiconque met en lui une telle espérance se rend pur comme lui-même est pur.

Qui commet le péché transgresse la loi ; car le péché, c’est la transgression.

 Or, vous savez que lui, Jésus, s’est manifesté pour enlever les péchés, et qu’il n’y a pas de péché en lui.

 Quiconque demeure en lui ne pèche pas ; quiconque pèche ne l’a pas vu et ne le connaît pas.

1 Jn 2,29-3,1-6

Commentaires

Dans sa lettre Jean envisage ensemble le temps de l’histoire et celui de la fin : l’eschatologie.L’auteur invite le croyant à rester fidèle au Christ, ainsi il est porté par l’espérance.

Connaissance et éthique se conjuguent : au savoir concernant le Christ et sa justice, se joint un faire temporel. La justice est l’opposé de ce péché que Jésus est venu enlever. Il a réalisé le dessein de Dieu qui pardonne et rend juste le pécheur tout en détruisant les œuvres du diable. C’est ce qui fonde la confiance du croyant.

L’auteur pose la question de savoir qui sont les enfants de Dieu et comment chacun est appelé à le devenir.

Ceux qui sont nés de Dieu sont les enfants de Dieu et on peut les reconnaître aux actions justes dans leur vie. Pourtant ils ne peuvent agir de façon parfaitement juste, seul Jésus peut le faire.

Mais que veut dire pratiquer la justice ? Commencer par rendre à Dieu tout ce qui lui est dû. Tout vient de Dieu, il nous aime faisant de nous ses enfants, nous sommes nés de lui, liés à lui et cela nous a détachés du monde. Inversement le monde n’a compris ni Jésus ni son Père, tant il s’en était éloignés : « Vous, vous êtes d’en bas ; moi, je suis d’en haut. Vous, vous êtes de ce monde ; moi, je ne suis pas de ce monde » (Jn 8,23).

L’auteur de la lettre insiste pour nous assurer que dès maintenant nous sommes enfants de Dieu, mais ce que nous serons au terme n’est pas encore manifesté, ce ne le sera que lorsque Jésus apparaîtra dans sa gloire. En effet nous devrons être comme lui pour le voir comme il est ; mais nous somme appelés à vivre dans l’espérance d’être comme lui, et déjà cette espérance nous rend purs, c’est-à-dire nous rend semblables à lui.

Certes, le péché, à l’affût, nous pousse toujours à la transgression. Bien qu’il n’y ait pas de confusion possible, l’homme peut être à la fois déjà juste et encore soumis au péché. Le péché est une abomination pour Dieu qui ne peut pas le laisser perdurer ! C’est pour cela que Jésus a été envoyé, pour ôter le péché du monde. C’est en demeurant en lui que nous pourrons échapper à l’emprise du péché et devenir, chaque jour davantage, enfants de Dieu.

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