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Centre d'enseignement de théologie à distance

La semence

Van Gogh, 1853-1890, le semeur, 1888, Rijksmuseum Vincent Van Gogh, Amsterdam, Pays-Bas

 Van Gogh a peint ce tableau lors de son séjour à Arles de 1888-89, après son internement dans l’asile de saint Rémy de Provence.

Le soleil en arrière plan forme comme une auréole autour de la tête du semeur. Il frôle la ligne d’horizon, sa couleur est d’un jaune citron uniforme. Sa taille est surprenante. Van Gogh veut-il signifier que le semeur, par son humble travail, participe à l’œuvre de Dieu.

Les feuilles de l’arbre semblent indiquer que la scène se situe en automne, les terres sont préparées pour le printemps suivant, pour que les graines puissent germer au mieux, Van Gogh les représente d’ailleurs d’une taille démesurée. Les sillons de la terre sont largement ouverts vers le soleil.

Le ciel vert et et le champ violet accentuent l’impression d’un paysage fantastique, loin de la réalité. Chez Van Gogh la dimension symbolique est fréquente, il interprète ses sujets comme une manifestation du divin dans la nature.

 

Le texte biblique

 

Amen, amen, je vous le dis : si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il reste seul ; mais s’il meurt, il porte beaucoup de fruit.

Qui aime sa vie la perd ; qui s’en détache en ce monde la gardera pour la vie éternelle.

Si quelqu’un veut me servir, qu’il me suive ; et là où moi je suis, là aussi sera mon serviteur. Si quelqu’un me sert, mon Père l’honorera.


Jn 12 24 26

Commentaires

Des Grecs, c’est à dire des païens devenus sympathisants du judaïsme, sont venus à Jérusalem pour la Pâque et demandent à voir Jésus. Jean veut souligner par là que Jésus est le signe annonciateur que le temps du salut est arrivée.

Le retour à la vie de Lazare préfigurait ce retour à la vie. La venue des Grecs en manifeste la réalisation.

Ces derniers ne reçoivent pas directement de réponse de Jésus. Ce dernier parle aux disciples pour qu’ils puissent plus tard, annoncer aux païens que, dans la mort de Jésus, le salut s’est ouvert à tous les hommes.

Le ton est solennel, le discours commence par : Amen, amen je vous le dis. L’heure de Jésus, c’est à la fois sa mort et sa glorification, l’instant où la pleine réalité du dessein de Dieu sera dévoilée.

Pour annoncer la fécondité de sa mort , Jésus part d’une parabole familière ua monde paysan sur le grain qui meurt pour porter des fruits. C’est ainsi qu’on pensait le lien entre mourir et porter des fruits. Comme le grain Jésus doit être mis en terre, mourir, pour ainsi porter du fruit pour le monde.

La mort de Jésus est un passage obligé pour qu’il entre dans la gloire, mais c’est aussi la condition pour que l’Église naisse et se multiplie.

La mort de Jésus est bien l’instant fondateur du chrétien, car « là où je suis, là aussi sera mon serviteur ». La communauté des croyants est associée au destin de Jésus. Le croyant doit être prêt à renoncer à chercher la réussite de sa vie sur terre. Ce n’est qu’en suivant Jésus qu’il accédera à la plénitude. c’est en s’engageant , comme Jésus, au service de ses frères qu’il restera dans une relation indestructible avec Jésus et par là même avec Dieu.

« Si quelqu’un veut me servir, qu’il me suive ». Le disciple doit aller où Jésus va, c’est à dire entrer dans la mort pour avoir part à la gloire de Dieu, alors Dieu l’honorera.


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