En lien avec l'Institut Catholique de Paris et la Conférence des Évêques de France
Fete du Sacré Coeur
Mosaïque du bon pasteur, 5e s, Galla placidia , Ravenne
Au début du 5e siècle, Ravenne est devenue capitale de l’Empire romain d’Occident.
C’est Galla Placidia (390-450), fille de Theodose, qui est impératrice et gouverne fastueusement mais imprudemment l’Empire.
Son mausolée à Ravenne est célèbre par ses mosaïques, superbes, fines et élégantes. Elles se caractérisent par l’étendue de leurs coloris, notamment les bleus profonds, leur décoration géométrique, animale et végétale.
Sur cette mosaïque dite du Bon pasteur, on voit Jésus guidant un troupeau de brebis.
Le paysage est intime, constitué de rochers, d’arbres, de buissons sur un fond de ciel d’aurore.
Le bon pasteur, jeune et grave, est vêtu d’un manteau pourpre, royal, et tient de sa main gauche une grande croix. A ses côtés les brebis se retournent vers lui.
Le texte biblique
Car ainsi parle le Seigneur Dieu : Voici que moi-même, je m’occuperai de mes brebis, et je veillerai sur elles.
Comme un berger veille sur les brebis de son troupeau quand elles sont dispersées, ainsi je veillerai sur mes brebis, et j’irai les délivrer dans tous les endroits où elles ont été dispersées un jour de nuages et de sombres nuées.
Je les ferai sortir d’entre les peuples, je les rassemblerai des différents pays et je les ramènerai sur leur terre ; je les ferai paître sur les montagnes d’Israël, dans les vallées, dans les endroits les meilleurs.
Je les ferai paître dans un bon pâturage, et leurs prairies seront sur les hauteurs d’Israël. Là, mes brebis se reposeront dans de belles prairies, elles brouteront dans de gras pâturages, sur les monts d’Israël.
C’est moi qui ferai paître mon troupeau, et c’est moi qui le ferai reposer, – oracle du Seigneur Dieu.
La brebis perdue, je la chercherai ; l’égarée, je la ramènerai. Celle qui est blessée, je la panserai. Celle qui est malade, je lui rendrai des forces. Celle qui est grasse et vigoureuse, je la garderai, je la ferai paître selon le droit.
Ez 34,11-26
Commentaires
Ézéchiel utilise le symbolisme des mauvais bergers et du bon pasteur pour parler du salut préparé et réalisé pour le peuple de Dieu.
Dans l’Ancien Orient il est habituel d’appeler « bergers » les rois. Le roi perse Cyrus recevra de Dieu le titre de « mon berger » (Is 44,28). Les bergers sont aussi bien les rois, les prêtres que les prophètes, tous ceux à qui un pouvoir est confié et qui sont donc responsables du peuple.
Parfois ces bergers agissent plus en mercenaires qu’en vrai bergers, en ennemis plutôt qu’en protecteurs.
Ézéchiel commence par un bref rappel des fautes des bergers et des conséquences pour le troupeau. ; ainsi livré à lui-même le peuple d’Israël est devenu la proie d’un empire étranger.
Deux sanctions sont énoncées : les bergers sont dessaisis de leur charge, et le Seigneur lui-même prendra leur place.
L’engagement divin est signifié par une longue série de 17 actions, réparties entre celles qui concernent tout le troupeau, et celles qui s’adressent à chacun de ses membres selon son état.
« Maintenant me voici moi-même », dit le Seigneur ; ainsi est soulignée la manière dont le Seigneur est prêt à s’exposer pour faire face à la situation de son peuple dispersé.
« Je veillerai sur elles » : c’est ainsi qu’agit le vrai berger qui veille attentivement et constamment ce qui se passe, compte ses bêtes et s’inquiète des absentes, toujours prêt à partir à leur recherche.