En lien avec l'Institut Catholique de Paris et la Conférence des Évêques de France
Accueil bienveillant du prochain
Jugement dernier, 1496 – 1497 , Haguenau, Allemagne
Dans la partie supérieure du retable, le Christ est entouré de la Vierge et de saint Jean Baptiste qui intercéderont pour tous et imploreront sa clémence. .
Jésus est représenté en majesté, vêtu magistralement de pourpre et d’or. Il accueille les élus de manière bienveillante : « Venez les élus de mon cœur, possédez le royaume préparé pour vous ».
Mais de sa main gauche il indique l’enfer aux réprouvés.
La partie basse représente la pesée des âmes lors du Jugement Dernier.
Au centre c’est l’archange Gabriel qui pèse les âmes, les bons sont à droite devant la porte étroite du paradis où saint Pierre les attend. Les damnés sont à gauche, ils regardent les élus qui s’échappent.
Chacun est alors responsable de ses actes : parmi les damné, un moine tente de redresser sa situation en appuyant de la main gauche sur le fléau de la balance.
Cette représentation mêle parmi les bons ou les mauvais des personnages différents, quel que soit leur état de vie, durant leur passage sur la terre, princes de l’Eglise, religieux, aristocrates, bourgeoise ou pauvres, chacun est dirigé selon ses actes. Dure leçon qui nous invite à ne pas juger nos frères selon les apparences !
Le texte biblique
En effet, aucun d’entre nous ne vit pour soi-même, et aucun ne meurt pour soi-même :
si nous vivons, nous vivons pour le Seigneur ; si nous mourons, nous mourons pour le Seigneur. Ainsi, dans notre vie comme dans notre mort, nous appartenons au Seigneur.
Car, si le Christ a connu la mort, puis la vie, c’est pour devenir le Seigneur et des morts et des vivants.
Alors toi, pourquoi juger ton frère ? Toi, pourquoi mépriser ton frère ? Tous, en effet, nous comparaîtrons devant le tribunal de Dieu.
Car il est écrit : Aussi vrai que je suis vivant, dit le Seigneur, tout genou fléchira devant moi, et toute langue proclamera la louange de Dieu.
Ainsi chacun de nous rendra compte à Dieu pour soi-même.
Rm 14,7-12
Commentaires
Qu’il est difficile de comprendre la liberté chrétienne ! Chacun peut vivre à sa manière, selon ce qu’il est, son environnement social, il s’agit donc de ne pas juger l’autre en fonction de sa manière de vivre. Paul appelle au le respect de l’autre quel qu’il soit, dans la communauté dont il fait partie. Chacun d’entre nous aura à rendre compte de sa propre vie devant Dieu lui-même.
Les chrétiens ne peuvent ni se mépriser, ni se juger eux-mêmes, car depuis leur baptême, ils appartiennent au Seigneur Jésus. La seigneurie que Dieu exerçait à l’égard de l’ensemble des hommes passe désormais par le Christ, Seigneur des vivants et des morts. Ainsi le chrétien est appelé à vivre et à mourir avec le Christ.
Chacun est responsable pour lui-même, et agit en fonction de ses propres convictions et non sous la pression d’autrui. Le frère n’appartient qu’au Seigneur. L’accueil bienveillant est la seule attitude qui convienne.