En lien avec l'Institut Catholique de Paris et la Conférence des Évêques de France
Aimez-vous les uns les autres
Bruegel l’ancien ( 1525-1569), Danse villageoise 1568, Musée d’histoire de l’art , Vienne
Peintre flamand du 16ème siècle, Brueghel a un peinture inclassable, très personnelle. Il est des premiers à s’intéresser notamment à la vie simple des paysans.
Ici les paysans se divertissent grâce à la danse et à la musique : la fête est l’occasion de se rencontrer, d’échanger au cours de la fête du village.
Les personnages sont montrés tels qu’ils sont dans leurs activités, ce qui nous donne l’occasion de découvrir le monde rural de l’Europe du Nord au 16eme siècle.
Les personnages sont en couple, tous se tiennent par la main, certains se regardent. Un joueur de cornemuse, instrument populaire par excellence, accompagne les danseurs.
Au troisième plan, une femme à la porte de sa maison est invitée à danser par un homme.
La gamme chromatique chaude donne à ce tableau l’atmosphère de bonne entente et de joie familière et simple qui devait régner au cours de cette fête.
Le texte biblique
Bien-aimés, puisque Dieu nous a tellement aimés, nous devons, nous aussi, nous aimer les uns les autres.
Dieu, personne ne l’a jamais vu. Mais si nous nous aimons les uns les autres, Dieu demeure en nous, et, en nous, son amour atteint la perfection.
Voici comment nous reconnaissons que nous demeurons en lui et lui en nous : il nous a donné part à son Esprit.
Quant à nous, nous avons vu et nous attestons que le Père a envoyé son Fils comme Sauveur du monde.
Celui qui proclame que Jésus est le Fils de Dieu, Dieu demeure en lui, et lui en Dieu.
Et nous, nous avons reconnu l’amour que Dieu a pour nous, et nous y avons cru. Dieu est amour : qui demeure dans l’amour demeure en Dieu, et Dieu demeure en lui.
Voici comment l’amour atteint, chez nous, sa perfection : avoir de l’assurance au jour du jugement ; comme Jésus, en effet, nous ne manquons pas d’assurance en ce monde.
Il n’y a pas de crainte dans l’amour, l’amour parfait bannit la crainte ; car la crainte implique un châtiment, et celui qui reste dans la crainte n’a pas atteint la perfection de l’amour.
1 Jean 4, 11-18
Commentaires
Ce texte très élaboré est dominé par le thème de l’amour. D’où vient-il ? Comment se manifeste-t-il ? Pouvons-nous aimer Dieu puisque nous ne le voyons pas ?
« Dieu, personne ne l’a jamais vu », est-il écrit au premier chapitre de l’évangile de Jean, mais les disciples attestent leur foi à partir de la contemplation du Christ. Ils ont vu, ils ont cru et ils ont témoigné de Jésus sauveur du monde, le Fils envoyé par le Père.
L’amour du Père est ainsi manifesté.
C’est l’amour parfait, l’amour en plénitude.
Il n’y a pas de crainte dans l’amour, l’amour dépasse la crainte.
Dieu est amour, il n’est qu’amour. Il aime tous les êtres humains sans condition.
C’est le point le plus important de notre vie chrétienne : « Qui demeure dans l’amour demeure en Dieu, et Dieu demeure en lui. » C’est en aimant que l’on s’approche de Dieu, qu’il s’installe en nous.
Aimer Dieu et aimer son prochain, c’est tout un. Il s’agit de tout faire en aimant, comme le dit saint Augustin : « Aime et fais ce que tu veux. Si tu te tais, tais-toi par amour. Si tu parles, parle par amour. Si tu corriges, corriges par amour. Si tu pardonnes, pardonne par amour. Aie au fond du cœur la racine de l’amour. »