En lien avec l'Institut Catholique de Paris et la Conférence des Évêques de France
La libération est proche
Claude Monet (1840-1926) le printemps, 1886, musée Fitzwilliam, Cambridge
Quelle joie, quelle exubérance ressort de ce tableau de Monet qui aimait peindre ces scènes d’arbres en fleurs.
Les couleurs, la légèreté de la touche font participer le spectateur à l’espérance du printemps rompant avec la fin du triste hiver.
Les personnages, Suzanne Hoschedé et son fils Jean, participent à cette joie procurée par le printemps. Les couleurs brillent, et semblent capturer la transparence de l’air printanier. Elles utilisent une gamme variée de rose, de vert et de bleu.
Cette scène est une invitation à nous plonger dans un bain, dans un parfum d’une journée de printemps, où tout vibre de vie joyeuse.
L’humeur de Monet est enchantée certainement en raison de la relation qu’il inaugure avec Alice après la mort de sa première femme, Camille. Ils se marieront quelques années plus tard en 1890.
Le texte biblique
Et il leur dit cette parabole : « Voyez le figuier et tous les autres arbres.
Regardez-les : dès qu’ils bourgeonnent, vous savez que l’été est tout proche.
De même, vous aussi, lorsque vous verrez arriver cela, sachez que le royaume de Dieu est proche.
Amen, je vous le dis : cette génération ne passera pas sans que tout cela n’arrive.
Le ciel et la terre passeront, mes paroles ne passeront pas.
Lc 21,29-33
Commentaires
Juste avant de vivre sa passion Jésus donne ses derniers enseignements en deux grand discours. Il annonce un moment de grands bouleversements et en même temps il met en garde contre les faux messies et contre les annonces prématurées et catastrophiques de la fin des temps.
Notre passage explique le verset précédent : « quand ces événements commenceront, redressez-vous et relevez la tête, car votre rédemption est proche. »
Jésus explique d’abord le signe par une comparaison familière : l’annonce de l’été par le bourgeonnement des arbres. Cela permet aux croyants de déduire de ce qu’ils vivent la proximité de leur libération définitive. Et Jésus donne l’explication : avec sa propre venue, le Royaume de Dieu est proche.
Cela ne se passe pas seulement pour les contemporains de Jésus ou que pour les contemporains de Luc, mais aussi pour nous aujourd’hui : les hommes de tous les temps doivent vivre dans la certitude que leur libération est réellement en marche, qu’elle est proche.
Puis Jésus répond de façon solennelle à la question concernant la date. Tout cela adviendra alors que cette génération sera en vie. La génération qui a vécu la destruction du Temple aura à connaître aussi la Parousie. La venue du Christ en gloire surplombe toute existence croyante et ne peut être renvoyée à un futur lointain.
En conclusion de sa prophétie Jésus affirme l’autorité et la validité de la promesse précédente, comme de l’ensemble du discours eschatologique : ses paroles sont plus stables et plus sûres que l’univers lui-même. Jésus identifie sa parole à celle de Dieu dont le prophète Isaïe rappelait l’efficacité :
« La pluie et la neige qui descendent des cieux n’y retournent pas sans avoir abreuvé la terre, sans l’avoir fécondée et l’avoir fait germer, donnant la semence au semeur et le pain à celui qui doit manger ; ainsi ma parole, qui sort de ma bouche, ne me reviendra pas sans résultat, sans avoir fait ce qui me plaît, sans avoir accompli sa mission. »( Is 55,10-11)